Palais Bourbon – Balade depuis les Tuileries

Palais Bourbon - Pont Concorde

Palais Bourbon et Pont de la Concorde by Jebulon via Wikimedia Commons


Balade – itinéraire

Cette page est la 2ème partie “Palais Bourbon – Balade depuis les Tuileries” de la promenade complète

Louvre à Bon Marché via l’Assemblée Nationale

 

qui comprend :

 

1ère partie : Carrousel du Louvre – Bon Marché : balade originale – https://paris-guide-web.com/carrousel/

1. Le Louvre – Le Palais

2. Pyramide du Louvre et le projet du Grand Louvre

3. Musée du Louvre

4. Cour Carrée du Louvre

5. La voie triomphale

6. Carrousel, Jardin du Carrousel et Carrousel du Louvre

7. Jardin des Tuileries

 

2ème partie : Palais Bourbon – Balade depuis les Tuileries

8. Musée galerie du Jeu de Paume

9. Musée de l’Orangerie

10. Place de la Concorde

11. Obélisque de la Concorde

12. Pont de la Concorde

13. Palais Bourbon

14. Ministère des Affaires Étrangères

 

3ème partie : Hôtel Matignon, balade jusqu’au Bon Marché – https://paris-guide-web.com/hotel-matignon/

15. Église Sainte Clotilde (Basilique Sainte-Clotilde-et-Sainte-Valère)

16. Rue de Grenelle

17. Musée Rodin

18. Hôtel Matignon

19. Musée Maillol – Fondation Dina Vierny

20. Fontaine des Quatre-Saisons

21. Le Bon Marché

 

Itinéraire : La carte ci-dessous indique l’itinéraire à suivre.

Chaque repère sur la carte correspond au numéro de l’un des paragraphes ci-dessous et en cliquant dessus vous obtiendrez le nom du monument, du musée, etc.

En cliquant sur la carte, vous pouvez la déplacer dans la fenêtre, réduire ou l’agrandir afin de visualiser le nom d’une rue ou autre.

 

 

2ème partie – “Palais Bourbon – Balade depuis les Tuileries”

Au cours de cette 2ème partie de la promenade Louvre à Bon Marché, via le Palais Bourbon et Matignon, vous traversez les quartiers où l’histoire et le présent se côtoient : la Place de la Concorde, l’Assemblée Nationale et le Ministère des Affaires Étrangères.

 

Traversez le Jardin des Tuileries en allant à l’angle Concorde – Rue de Rivoli, sur votre droite.


8. Musée galerie du Jeu de Paume

1, place de la Concorde, jardin des Tuileries
75001 PARIS
Tél : 33 (0)1 47 03 12 50
Position GPS : 48° 51′ 57″ Nord – 2° 19′ 26″ Est
Ouverture : mardi de 11h-21h et du mercredi au dimanche de 11h-19h (fermé pendant les périodes d’inter-exposition)
Fermeture :  le lundi, y compris les lundis fériés. 1erjanvier, 1ermai, 25 décembre
Accès
Accès par le jardin des Tuileries,
escaliers côté rue de Rivoli.
Accès aux personnes handicapées,
en voiture par l’entrée Pont de Fer (côté Seine).
Métro : lignes 1, 8, 12 (Station Concorde)
RER :
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
Parking : Jardin des Tuileries et Carrousel
(accès par le quai des Tuileries ou la rue de Rivoli)
Rue du Mont-Thabor, rue des Pyramides
Stations Vélib’ : 119, rue de Lille – 2, rue Cambon
Architectes :

Le bâtiment qui abrite la Galerie Nationale du Jeu de Paume a été construit pour être un lieu réservé au sport (Le jeu de paume, ancêtre du tennis), à la place d’une orangerie datant de Henri IV, début du 17è siècle. En 1861, Napoléon III en autorise la construction dans le jardin des Tuileries et impose que son architecture soit similaire à celle de l’Orangerie située à l’autre angle des Tuileries. La salle du jeu de paume est inaugurée en 1862.

Note : Le serment historique dit « du Jeu de Paume », engagement d’union pris le 20 juin 1789 par les 578 députés du Tiers état, du Clergé et de la Noblesse (En réalité, seuls 300 sont présents) s’est déroulé dans la salle du jeu de paume du château de Versailles.

Pendant la 1ère guerre mondiale la salle du Jeu de Paume est utilisée comme service de distribution de tickets de rationnement. Quelques expositions sporadiques y ont tout de même lieu.
Il devient le 23 décembre 1932 le Musée des Ecoles étrangères contemporaines. Les collections enfermées depuis 10 ans sont exposées : des œuvres de Modigliani, de Van Dongen, Picasso, Gris, Chagall, Zadkine… Il commence alors à jouir d’une réputation internationale.
Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreuses œuvres pillées par les nazis y sont stockées et Goering vient faire son choix. Après la libération, une commission de récupération s’installe au Jeu de Paume en 1946 et travaille sur la base des documents de Rose Valland.
En 1947 jusqu’en 1986 (Date d’ouverture du Musée d’Orsay), les collections du Musée des Ecoles étrangères contemporaines sont regroupées avec celles du Musée du Luxembourg pour former le Musée National d’Art Moderne. S’ouvre alors au Jeu de Paume, le Musée des Impressionnistes. En 1986, les œuvres impressionnistes sont transférées au Musée d’Orsay. Le Jeu de Paume ferme ses portes et en 1987, sous l’impulsion du ministère de la culture, il est décidé que le musée sera consacré à l’art contemporain.

La Galerie Nationale du Jeu de Paume est inaugurée le 17 juin 1991.
Sans collection permanente, les expositions sont exclusivement temporaires et concernent l’art de la seconde moitié du XXème siècle. En 2004, par décision ministérielle, le Jeu de Paume devient un musée consacré à la photographie et à l’image, à l’art vidéo, au cinéma expérimental et au documentaire d’essai.

 

Toujours dans le Jardin des Tuileries, longez la Place de la Concorde pour vous diriger vers l’autre angle du jardin.


9. Musée de l’Orangerie

Jardin des Tuileries
75001 PARIS
Tél : 33 (0)11 44 50 43 00
www.musee-orangerie.fr/
Position GPS : 48° 51′ 49.88″ Nord – 2° 19′ 20.18″ Est
Ouverture : 9 à 18 h sauf le mardi
Fermeture :  le mardi, le 1er mai, le matin du 14 juillet et le 25 décembre
Accès
Métro : lignes 1, 8, 12 (Station Concorde)
RER :
Bus :  24, 42, 52, 72, 73, 84, 94 arrêt Concorde
Vélib’ : 119, rue de Lille – 2, rue Cambon
Parking : Jardin des Tuileries et Carrousel (accès par le quai des Tuileries ou la rue de Rivoli), Rue du Mont-Thabor, rue des Pyramides
Architectes : Marie-Auguste-Antoine Bourgeois, architecte des Tuileries de 1848 à 1852, il construit l’Orangerie pour y abriter les orangers du jardin des Tuileries.

Aujourd’hui c’est un musée destiné aux peintures impressionnistes et post-impressionnistes. Il contient des œuvres de Claude Monet (Les Nymphéas), Paul Cézanne, Henri Matisse,Pablo Picasso, Pierre-Auguste Renoir, Amedeo Modigliani, Le douanier Rousseau, André Derain, Chaïm Soutine, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Paul Gauguin, Alfred Sisley et Kees van Dongen. Il est rattaché en mai 2010 au musée d’Orsay.

En 1965, le musée est transformé pour abriter en 1977 la célèbre collection Walter-Guillaume, cédée à l’État français à condition qu’elle ne soit pas dispersée. Rassemblée par Domenica Walter et ses deux maris successifs, le marchand d’art Paul Guillaume et l’architecte et mécène Jean Walter, la collection du premier étage est composée de chef-d’œuvres de l’impressionnisme jusqu’aux années 1930 : Soutine, Cézanne, Renoir, Derain, Picasso, le douanier Rousseau et Utrillo. Le rez-de-chaussée est consacré depuis 1927 aux Nymphéas de Claude Monet, peint pendant la première guerre mondiale dans sa maison de Giverny. Les huit grandes peintures ont été données par le peintre à l’Etat et installées sur ses indications à leur place actuelle.

En 2006 des travaux ont été réalisés pour 30 millions d’euros. Le plancher au dessus des « Nymphéas » est enlevé afin de redonner un éclairage naturel et un aménagement de 1 000 m² est réalisé sous la terrasse des Tuileries, pour un total utilisable de 6 300 m².

 

Sortez place de la Concorde par la porte centrale.


10. Place de la Concorde

Quartier des Champs Elysées
75008 PARIS
Position GPS : 48° 51′ 80″ Nord – 2° 19′ 22″ Est
Accès
Métro : lignes 1, 8, 12 (Station Concorde)
RER :
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
Parking : Jardin des Tuileries et Carrousel
(accès par le quai des Tuileries ou la rue de Rivoli)
Rue du Mont-Thabor, rue des Pyramides
Stations Vélib’ : 119, rue de Lille – 2, rue Cambon
Architectes : Ange-Jacques Gabriel et Edme Bouchardon (Sculpteur d’origine de la statue équestre de Louis XV)

La place de la Concorde, avec 8,64 hectares, est la plus grande place de Paris. Le nom aurait été choisi par le Directoire pour marquer la réconciliation des Français après les excès de la Terreur.

Palais Bourbon - Place de la Concorde

Place de la Concorde vue de la Tour Eiffel, via Wikimedia Communs

Proche du centre de Paris, la place occupe une position privilégiée, car elle ponctue deux grands axes :

  • axe nord-sud constitué par Montmartre, les grands magasins du boulevard Haussmann, l’église de la Madeleine, le pont de la Concorde, l’Assemblée nationale.
  • axe ouest-est constitué par l’Arche de la Défense, l’Arc de triomphe, l’avenue des Champs-Élysées, le jardin des Tuileries et le Musée du Louvre.

Historique

By Mike Norton (Fountain at Place de la Concorde) [CC BY 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons

Palais Bourbon - Place de la Concorde 1872

Concorde 1872 – By Joaquín Pallarés Allustante (1853-1935) via Wikimedia Commons

Au XVIII ème siècle, ce n’était qu’une esplanade entourée, à moitié d’un fossé et deux grands égouts découverts. Gabriel, directeur de l’Académie en sa qualité de Premier architecte du Roi, est chargé d’établir un projet empruntant les meilleures idées émises par les concurrents. Ce projet est accepté en 1755 et la statue de Louis XV est inaugurée le 20 juin 1763.

Le 30 mai 1770, la place est le théâtre d’un événement dramatique : alors qu’un feu d’artifice est tiré en l’honneur du mariage du dauphin (Futur Louis XVI) et de l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, 133 personnes périssent piétinées et étouffées lors d’une panique provoquée par un incendie déclenché par la chute d’une fusée.

Ce n’est qu’en 1772 que la place Louis XV est achevée. Une enceinte octogonale, pourvue d’une balustrade, bordée de fossés de 20 mètres de large et cantonnée de guérites, est créée pour ceindre ce vaste espace. Seul le côté nord de la place est bâti, ce qui dégage la vue sur la Seine et le Palais des Tuileries.

La Révolution

Le 11 juillet 1789, la foule pille les armes du Garde-meuble (situé dans le bâtiment nord-est) pour « aller à la Bastille ». Le 6 octobre, Louis XVI, Marie-Antoinette, et le dauphin (futur Louis XVII), ramenés de Versailles à Paris par le peuple, font leur entrée au palais des Tuileries (Détruit presque un siècle plus tard le 23 mai 1871 par d’autres révolutionnaires: les Communards ! ) en traversant la place Louis-XV.

La place devient « de la Révolution ». La guillotine y est provisoirement installée, en octobre 1792 et le 21 janvier 1793 pour l’exécution de Louis XVI, ensuite à demeure à partir du 11 mai 1793 jusqu’au 9 juin 1794. Sur les 2 498 personnes guillotinées à Paris pendant la Révolution, 1 119 le seront place de la Révolution – “Concorde”. Outre Louis XVI, on retiendra les noms de Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Madame Roland, les Girondins, Philippe d’Orléans, Madame Du Barry, Danton, Malesherbes et le chimiste Lavoisier….

La guillotine transférée place du Trône-renversé (actuelle place de la Nation) après le 9 juin 1794, revient place de la Révolution pour l’exécution de Maximilien de Robespierre et ses amis (10 thermidor an II – 28 juillet 1794).

Le 19ème siècle

Louis XVIII envisage de bâtir au centre de la place un monument à la mémoire de son frère Louis XVI. La révolution de 1830 fait disparaître ce projet.

En 1831, le vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali, offre à la France les deux obélisques qui marquent alors l’entrée du Temple de Louxor à Thèbes. Seul le premier d’entre eux sera transporté vers la France, arrivera à Paris le 21 décembre 1833 et sera érigé le 25 octobre 1836 (Voir ci-dessous).

Palais Bourbon - Fontaine la nuit

Fontaine des fleuves la nuit et obélisque by Pierre-Louis FERRER via Wikimedia Commons

Entre 1836 et 1846, la place est transformée par l’architecte Jacques-Ignace Hittorff qui conserve le principe imaginé par Gabriel. Il ajoute deux fontaines (qui ont l’audace d’être en fonte de fer) monumentales — la Fontaine des Mers et la Fontaine des Fleuves — de part et d’autre de l’obélisque et ceinture la place de lampadaires et de colonnes rostrales. Les colonnes rostrales portent des proues de navire, qui évoquent également l’emblème de la Ville de Paris. Les statues allégoriques de huit villes françaises dessinent le contour de l’octogone imaginé par Gabriel.

En 1854, les fossés, qu’Hittorff avait conservés, sont comblés pour mieux adapter la place à la circulation.

Architecture

Palais Bourbon - Vue Rue_Royale de Concorde

Vue à partir de la Concorde Rue Royale Madeleine By Jebulon, via Wikimedia Commons

À l’extrémité nord (Côté rue Royale), deux larges bâtiments identiques en pierre ferment la perspective. Divisées par la rue Royale, ces structures sont parmi les meilleurs exemples de l’architecture du XVIIIème siècle. Les façades ont été dessinées par Gabriel et érigées entre 1766 et 1775.

Le bâtiment, situé à l’est de la rue Royale communément appelé Hôtel de la Marine, a été bâti sur des plans de Gabriel sous la direction de Jacques-Germain Soufflot

Le bâtiment situé à l’ouest de la rue Royale devait originellement abriter le nouvel hôtel des Monnaies dont la construction était projetée depuis 1768. Mais cet emplacement fut en définitive jugé trop éloigné du quartier des affaires. Le terrain situé derrière la colonnade occidentale fut alors divisé en quatre lots qui furent cédés à des particuliers. L’un de ces hôtels, à l’angle de la rue Boissy-d’Anglas, a été racheté en 1907 par la Société des Grands Magasins du Louvre et transformé en le luxueux hôtel de Crillon.

À l’angle nord-est, du côté de la rue Saint-Florentin, l’hôtel de Talleyrand ou hôtel de Saint-Florentin est actuellement siège de services de l’ambassade des États-Unis.

Au nord-ouest de la place, du côté de la rue Boissy-d’Anglas, s’élevait jusqu’en 1775 le Dépôt des marbres de la Couronne, puis l’hôtel Grimod de La Reynière analogue à l’hôtel de Saint-Florentin, défiguré par des additions successifs. Il fut détruit et remplacé par un pastiche de style néo-classique édifié entre 1931 et 1933 pour abriter l’ambassade des États-Unis. Cet hôtel, qui répond bien à l’Hôtel de Talleyrand, rétablit la symétrie du côté nord de la place telle que Gabriel l’avait initialement envisagée.

Il est à noter que les hôtels de la place de la Concorde conservent les plus anciennes numérotations de Paris. Elles ont été mises en place en 1805, à la suite du décret du 4 février 1805 par lequel le préfet Frochot met en place des numéros de rue dans Paris intramuros.

Les statues

Palais Bourbon - Chevaux de Marly

Chevaux de Marly by Vassil (Domaine public via Wikimedia Communs)

Les chevaux de Marly de Guillaume Coustou qui décoraient l’abreuvoir du château de Marly furent placés à l’entrée de l’avenue des Champs-Élysées en 1795.

À chacun des coins de la place octogonale se trouve une statue représentant une ville française: Brest, Rouen, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille et Strasbourg. Il est dit que le modèle de Strasbourg était Juliette Drouet qui avait été la maîtresse du sculpteur James Pradier avant de devenir celle de Victor Hugo. La statue de Strasbourg fut longtemps voilée d’un crêpe noir et fleurie en rappel du deuil de l’Alsace-Lorraine, annexée par l’Empire allemand en 1871.

Les fontaines

Les deux fontaines de la place de la Concorde sont situées de part et d’autre de l’obélisque. C’est l’œuvre de l’architecte Jacques Ignace Hittorff qui ajoute ces deux fontaines monumentales – la Fontaine des Mers placée au sud (côté Seine) et la Fontaine des Fleuves au nord (côté rue Royale).

 

En face de vous, sur le terreplein central, se dresse l’Obélisque de la Concorde.


11. Obélisque de la Concorde

Place de la Concorde
75008 PARIS
Position GPS : GPS : 48° 51′ 80″ Nord – 2° 19′ 22″ Est
Accès
Métro : lignes 1, 8, 12 (Station Concorde)
RER :
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94
Parking : Jardin des Tuileries et Carrousel
(accès par le quai des Tuileries ou la rue de Rivoli)
Rue du Mont-Thabor, rue des Pyramides
Stations Vélib’ : 119, rue de Lille – 2, rue Cambon
Architectes :

Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, en signe de bonne entente et à l’instigation du baron Taylor puis de Jean-François Champollion (Le premier à traduire les hiéroglyphes), offre à Charles X et la France au début de 1830.

Palais Bourbon - Obélisque et Fontaines

Obélisque et Fontaines

Un navire, spécialement construit et affrété à cette fin, le Louxor, commandé par Raymond de Verninac Saint-Maur, quitte Toulon en avril 1831 et remonte le Nil en août. Le bateau embarque le monolithe en décembre et redescend le Nil en août 1832. De retour à Toulon en mai 1833, il arrive à Paris en août 1834 après avoir contourné l’Espagne et remonté la Seine. Il est alors déposé couché sur le quai au début du Cours-la-Reine.

L’érection de l’obélisque est une opération périlleuse réalisée le 25 octobre 1836. Il se situe sur la ligne de l’axe historique de Paris qui va de l’Arc de triomphe du Carrousel à l’Arche de la Défense en passant par le jardin des Tuileries et l’avenue des Champs-Élysées.

L’obélisque mesure 23 mètres de hauteur et pèse 222 tonnes, constitué de syénite, un granite rose de Syène qu’on trouve en abondance aux environs d’Assouan en Égypte. Il faut ajouter les 240 tonnes du piédestal fait de blocs de granite rose de l’Aber-Ildut, en Bretagne (Destinés à l’origine à l’érection d’une statue de Louis XVI).

Parmi les hiéroglyphes ornant chacune des faces, on ne peut manquer le cartouche de Ramsès II, où le roi fait une offrande au dieu Amon-Rê.

Le sommet de cet obélisque est surmonté d’un pyramidion (Elément pyramidal couronnant le sommet d’une pyramide et plus généralement d’un monument tel un obélisque), aussi pointu qu’étincelant, de 3,60 m de haut revêtu de bronze recouvert de feuilles d’or.

L’obélisque sert aussi de cadran solaire : les chiffres romains et les lignes sont tracés au sol par des incrustations de métal dans le revêtement du centre de la place.

 

Allez en direction de la Seine et du Pont de la Concorde.


12. Pont de la Concorde

48° 51′ 49″ N 2° 19′ 10″ E
Architectes : Jean-Rodolphe Perronet (1791), Henri Lang (1932)

 

Historique

Le besoin d’un pont à cet endroit s’est fait sentir dès le début du 18ème siècle pour remplacer le bac existant, afin de relier le faubourg Saint Honoré rive droite (Côté Concorde) au quartier Saint Germain rive gauche (Côté Assemblée Nationale). En 1772, à l’achèvement de la Place Louis XV (Actuellement Place de la Concorde) un projet de pont en pierres est accepté par Louis XVI (Pont qui devait porter son nom). La première pierre est posée le 11 août 1788.

Le pont est réalisé à moitié en 1789. Les travaux vont s’accélérer grâce à la prise de la Bastille ! En effet après le 14 juillet 1789, une partie des pierres de la forteresse de la Bastille démolie est utilisée à la construction. Le symbole pour ce pont est alors tout trouvé : «… que les patriotes foulassent aux pieds chaque jour le symbole du despotisme royal ! ». En 1791, le pont est achevé.

En 1792 il devient le pont de la Révolution, en 1795 pont de la Concorde, à la Restauration pont Louis XVI puis en 1830, Louis-Philippe soucieux d’apaiser le peuple républicain lui redonnera le nom de Pont de la Concorde, nom qu’il porte désormais.

Construit à la fin du XVIIIe siècle avec une chaussée de 8,75 m de largeur et de deux trottoirs de 3 m, le pont a dû être élargi de chaque côté entre 1930 et 1932, pour atteindre le double de sa largeur initiale.

A une époque plus récente, le pont de la Concorde, et ses alentours, furent le lieu d’affrontements lors de la crise du 6 février 1934. A cette date une manifestation antiparlementaire organisée à Paris devant le Palais Bourbon (Siège de la Chambre des députés), par des groupes de droite, des associations d’anciens combattants et des ligues d’extrême droite pour protester contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe (1) à la suite de l’affaire Stavisky (Escroc en relations avec les milieux politiques, de la presse et de la justice, “suicidé” dans son chalet de Chamonix).

La manifestation tourna à l’émeute sur la place de la Concorde, à quelques centaines de mètres du Palais Bourbon, faisant au minimum 15 morts (dont 14 parmi les manifestants), 31 voire 37 morts si l’on compte les décès ultérieurs, et plus de 2 000 blessés. De nouvelles manifestations violentes — avec de nouvelles victimes du côté des manifestants — se produisirent les 7, 9 et 12 février.

La crise provoqua la chute du cabinet Daladier dès le 7 février et exerça une influence profonde et durable sur la vie politique française.

(1) Jean Chiappe mourra dans un accident d’avion en Méditerranée le 27 novembre 1940 avec son pilote Henri Guillaumet (Pionnier de l’Aéropostale) et quelques autres passagers. Cet avion est supposé avoir être abattu par l’aviation italienne engagée contre les Britanniques. Cependant les Britanniques ont été accusés d’avoir abattu l’appareil pour protéger leurs intérêts au moyen orient, Jean Chiappe rejoignait son poste de Haut Commissaire au Levant (Thèse toujours discutée).

 

En face du pont de la Concorde se dresse le Palais Bourbon, notre Assemblée Nationale où siègent nos Députés.


13. Palais Bourbon

126 rue de l’Université
75355 Paris 07 SP
Standard téléphonique : 01 40 63 60 00
Webmestre du site Internet : webmestre@assemblee-nationale.fr
GPS : 48° 51′ 43″ N 2° 19′ 07″ E
Architectes : Giardini, Pierre Cailleteau, Jean Aubert, Jacques V Gabriel (Construction entre 1722 et 1728)

Visite du Palais Bourbon
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/visiter-l-assemblee-nationale
(tél. 01 40 63 60 00 ou 01 40 63 77 77
Le Palais-Bourbon est gratuitement ouvert aux groupes (50 personnes maximum) invités par un député (son député par exemple), sur réservations au minimum trois mois à l’avance par l’intermédiaire du député  et confirmées par le député un mois avant la date retenue. Durée d’une heure trente environ, pas de visites durant les questions au Gouvernement (mardi et mercredi, de 14 h 30 à 16 h 30) et lors de certains débats dont l’audience est importante.
En période de suspension des travaux parlementaires, les visites ne sont pas guidées, des audioguides sont mis à disposition, en versions française, anglaise, allemande et espagnole.
Les visites individuelles sont actuellement suspendues (Vigipirate).
L’entrée du public a lieu au 33 quai d’Orsay. Les visiteurs sortent par le 10 rue Aristide-Briand. Pièce d’identité (carte nationale d’identité ou passeport) obligatoire.

Visite de l’Hôtel de Lassay
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/visiter-l-assemblee-nationale
L’Hôtel de Lassay est ouvert aux groupes invités par un député, ou à l’initiative d’associations ayant sollicité la Présidence. Dans ce dernier cas, une demande doit être adressée, 2 à 3 mois à l’avance, à M. le Président de l’Assemblée nationale, par courrier (126 rue de l’Université, 75007 Paris). Les visites sont organisées pour des groupes de 50 personnes maximum et sont gratuites.
Les groupes se présentent au 33 quai d’Orsay. Les adultes doivent se munir d’une pièce d’identité (carte nationale d’identité ou passeport).

 

Le palais Bourbon a été construit en 1726 pour une fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan, veuve du duc de Bourbon. Seule la façade d’entrée rue de l’Université est d’origine. Les jardins du Palais Bourbon descendaient en terrasse jusqu’à la Seine. Le prince de Condé, petit fils de la duchesse fit agrandir l’hôtel et construire l’hôtel de Lassay mitoyen. C’est aujourd’hui la résidence du président de l’Assemblée nationale (au n° 128).

 

Palais Bourbon - Plan

Plan du Palais Bourbon 1. Salon du public 2. Rotonde d’Alechinsky 3. Galerie des Fêtes 4. Galerie des Tapisseries 5. Salon du départ 6. Salle des Pas Perdus 7. Salle des Quatre Colonnes 8. Salon Delacroix 9. Salon Casimir-Perier 10. Salon Pujol 11. Salon Mazeppa 12. Salle des Conférences 13. Salle des séances or Hémicycle 14. Bibliothèque 15. Salle Colbert 16. Cour d’Honneur 17. Jardin des Quatre Colonnes 18. Jardin de la Présidence

En 1795, la Révolution confisqua le Palais Bourbon pour réunir le Conseil des Cinq-Cents. La “salle des séances” alors construite à la place des salons de réception est l’actuel hémicycle toujours utilisé (reconstruit en 1832).

C’est à ce moment-là qu’apparut la notion de gauche et de droite : les monarchistes s’étaient mis à droite de l’orateur, les révolutionnaires à sa gauche. Au centre s’étalait “le marais”. En 1807, Napoléon fait construire l’actuelle façade côté Seine du Palais Bourbon, placage purement décoratif. Son style antique (c’est un péristyle corinthien surmonté d’un fronton), devait répondre à la colonnade de la Madeleine édifiée au même moment, de l’autre côté de la Seine.

La Restauration rend le Palais Bourbon au prince de Condé, pour le lui racheter en 1827, afin d’y installer le corps législatif (Les élus l’étaient au suffrage censitaire). C’est entre 1827 et 1832 que le Palais Bourbon prend, dans son organisation intérieure, sa physionomie actuelle sous la direction de l’architecte Jules de Joly. Aujourd’hui, les députés de l’Assemblée nationale, au nombre de 577, élus au suffrage universel direct pour 6 ans, ont pour rôle d’examiner les projets de lois, de les discuter, de les amender et de les voter. Pour que la loi soit définitivement adoptée, elle doit être également votée sur un texte identique par le Sénat, l’autre assemblée du Parlement.

Palais Bourbon - Hôtel de Lassey

Hôtel de Lassey – Petit Salon Par Velvet via Wikimedia Commons

L’hôtel de Lassay redevient une propriété de l’État en 1843. Il est alloué comme résidence au président de l’Assemblée et relié au Palais Bourbon par une grande salle des fêtes.

A l’extérieur, côté Seine, les quatre statues au pied de l’escalier du Palais Bourbon, sont celles de quatre grands commis de l’État censés symboliser les fonctions du législateur et l’organisation de l’administration :

  • Maximilien de Sully (le réformateur, par Pierre-Nicolas Beauvallet)
  • Jean-Baptiste Colbert (l’organisateur de l’économie, par Jacques-Edme Dumont)
  • Henri François d’Aguesseau (l’unificateur du droit et de la jurisprudence, par Jean Joseph Foucou)
  • Michel de L’Hospital (le conciliateur, par Louis Pierre Deseine)

L’escalier monumental côte Seine du Palais Bourbon est flanqué de part et d’autre par deux statues d’Athéna (déesse de la sagesse associée à la démocratie athénienne) et de Thémis (Symbolisant la justice), respectivement de Philippe-Laurent Roland et Jean-Antoine Houdon. Sur chaque côté, un bas relief de 1837, à droite Prométhée animant les Arts de François Rudeet, à gauche l’Instruction publique de James Pradier.

L’intérieur du Palais Bourbon est remarquable à plusieurs points de vue : de nombreuses salles sont ornées de tableaux et de sculptures. La belle bibliothèque a été décorée par Delacroix, qui y a retracé l’histoire de la civilisation antique (1838-1847). Elle abrite de précieux ouvrages dont le fonds fut constitué à partir des biens confisqués chez les aristocrates émigrés. Parmi les richesses du Palais Bourbon, les minutes du procès de Jeanne d’Arc, des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau, la collection des bustes de parlementaires en terre cuite d’Honoré Daumier (les « célébrités du juste-milieu ») et le Codex Borbonicus, un codex indigène du Mexique central.

Note : la cité Assemblée nationale

Nos députés ne sont pas cantonnés uniquement au Palais Bourbon. La cité “assemblée Nationale” couvre aujourd’hui une surface au sol de 124 000 m2. Elle comprend, outre le Palais Bourbon, trois immeubles réservés aux bureaux des députés et collaborateurs :

  • L’immeuble Jacques Chaban-Delmas, bâtiment de 8 étages et 5 niveaux en sous-sol relié au palais par un passage souterrain et construit en 1974, au 101 rue de l’Université,
  • Un autre boulevard Saint-Germain, acquis en 1986
  • et un dernier, acheté en 2002, rue Aristide-Briand.

Ces immeubles abritent les bureaux-chambres de la majeure partie des députés, une grande salle de conférence, des salles de réunions, un restaurant, etc.

 

Remontez sur votre droite, Quai d’Orsay, à quelques centaines de mètres le trouve le Ministère des Affaires Étrangères de la France.


14. Ministère des Affaires Étrangères

37 quai d’Orsay
75007 Paris
GPS : 48° 51′ 44″ N 2° 18′ 58″ E
Accès
Métro : Assemblée nationale, Concorde et Invalides
Visite virtuelle (uniquement) du Ministère des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/visite-virtuelle-du-quai-d-orsay/
Architecte : Jacques Lacornée (Construction 1844 – 1855)

 

L’hôtel des affaires étrangères est mitoyen du Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, ainsi que de l’hôtel de Lassay, mais ne communique pas avec eux.

Palais Bourbon - Affaires étrangères

Ministère des Affaires Étrangères – Quai d’Orsay

Le projet de construction d’un bâtiment officiel pour héberger l’activité diplomatique — il s’agit du premier bâtiment officiel de la République française construit volontairement pour abriter les services d’un ministère précis, celui chargé de la politique diplomatique — a été décidé à l’initiative de Guizot, ministre des Affaires étrangères, en 1844. La première pierre est posée en 1845. Après avoir été freinés par la révolution de 1848, les travaux sont repris à l’instigation de Napoléon III pour être achevés en 1856.

Conçu pour impressionner le visiteur et souligner la fonction d’apparat du bâtiment, il mêle de façon composite des éléments inspirés de l’Antiquité, de la Renaissance et de l’époque classique.

L’ensemble est de style Napoléon III à l’exception des salles de bains royales créées en 1938 pour la venue en France du roi George VI et de son épouse la reine Elizabeth. C’est un chef-d’œuvre de l’architecture d’intérieur de l’Art déco influencée par l’architecture de luxe des transatlantiques, grâce à Auguste Labouret, mosaïste et verrier et aux meubles de Jacques Adnet.

Lieu de mémoire, l’hôtel du ministre des Affaires étrangères est, depuis plus d’un siècle et demi, le cadre de grandes négociations internationales comme celle du traité de Paris de 1856 qui mit un terme à la guerre de Crimée ou celle du traité de Versailles de 1919 qui conclut la Première Guerre mondiale. C’est également dans ce palais, dans le salon de l’horloge, que Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, prononça le 9 mai 1950 sa fameuse déclaration qui est considérée comme fondatrice du processus de l’unité européenne

 

Continuez Quai d’Orsay puis remontez à gauche la rue Robert Esnault-Pelterre. Pour la suite de l’itinéraire de la promenade (3ème partie), cliquez ici.

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