Fragonard Paris – Opéra Garnier et Grands Magasins – +sieurs choses à utiliser
Fragonard Paris – Promenade Opéra Garnier – Grands magasins

Opéra Garnier – Façade principale – I, Tetraktys [CC BY-SA 2.5 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5)], via Wikimedia Commons
Note
Nous avons édité le Guide Opéra Garnier – Grands Magasins complet avec description détaillée, anecdotique et historique des point à visiter sur ce parcours. Pour l’obtenir immédiatement par internet, cliquez ici.
Fragonard Paris, ses musées du parfum, les quartiers de l’Opéra Garnier, de la Madeleine jusqu’à celui des Grands Magasins du Printemps et les galeries Lafayette, en passant par l’Olympia, la rue Royale et le magasin Fauchon. C’est cette balade variée, pleine d’imprévus, que nous vous proposons sur cette page.
Nous avons choisi comme point de départ de cette promenade de 2 ou 3 km, deux à trois heures, l’entrée principale de l’Opéra Garnier (Façade principale orientée au sud).
A la fin du 18è s, le roi Louis XV quitte le château de Versailles pour s’installer au Louvre. La cour s’installe alors aux abords et ouvre Paris vers le nord, au-delà des anciens remparts, détruits et remplacés en 1705 par une promenade plantée.
Cela devient le quartier en vogue des nouvelles élites bourgeoises et capitalistes. L’ancienne promenade champêtre devient de ce fait au 19e siècle, un grand boulevard des affaires.
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1. Opéra Garnier Paris ou Palais Garnier, ou “Palais de la danse”
8 Rue Scribe – Place de l’Opéra
75009 PARIS
Tél : 33 (0)1 40 01 25 14 et 33 (0)1 71 25 24 23 – En anglais : 33 (0)1 40 01 22 63
www.operadeparis.fr/
https://www.operadeparis.fr/billetterie
Bourse officielle d’échange de billets : http://boursechange.operadeparis.fr/
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Accessibilité : 01 40 01 18 50 et accessibilite@operadeparis.fr.
Ouverture : de 10h00 à 16h30 – Visites accompagnées tous les jours à 12.00 à partir de 10 personnes, visites en anglais : 01 40 01 22 63 (Entrée à l’angle des rues Scribe et )
Fermeture :
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)
RER : Auber (RER A)
Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes : Charles Garnier
Note :
Vu l’importance artistique et historique du Palais Opéra Garnier, nous avons édité un article spécial qui reprend les informations ci-dessous mais aussi beaucoup de compléments et des détails importants pour comprendre ce qu’est ce bâtiment. Pour l’obtenir immédiatement sur votre portable, cliquez ici pour connaître les conditions.
La construction de l’Opéra
Napoléon III (1808 – 1873) échappe le 14 janvier 1858 à un attentat en sortant de l’ancien opéra. Le lendemain il décide de construire un nouvel opéra dans un lieu dégagé susceptible d’assurer une surveillance policière efficace.
Le jeune architecte de 35 ans, Charles Garnier est l’architecte désigné (Parmi 171 confrères) après concours. Le début des travaux a lieu en 1861, la première pierre en 1862, le vrai chantier en 1863, la façade seule inaugurée en 1867 (Pour l’exposition universelle de 1867). Le reste de la construction est retardée du fait de la guerre de 1870. L’inauguration de l’opéra est finalement faite en 1875, après l’abdication de Napoléon III en 1870.
L’opéra est le prototype du “Style Second Empire”. La façade et l’intérieur comprennent de nombreuses sculptures et des décorations fastueuses qui répondaient aux aspirations de la société de la fin du 19è siècle : luxe, apparat et représentation. A l’Impératrice Eugénie qui s’étonnait que “ce style n’est ni du grec, ni du Louis XV, pas même du Louis XVI”, Charles Garnier répondit ” c’est du Napoléon III”.
Lors des excavations, les travaux de fondation doivent s’interrompre car le niveau de la nappe phréatique est atteint. Des pompes à vapeur fonctionnant jour et nuit sont installées afin de couler un cuvelage en béton de grandes dimensions qui servira d’assise au bâtiment.
Note
Aujourd’hui il sert encore de réserve d’eau utilisée par les pompiers.
Note : le Fantôme de l’Opéra
Cet “impondérable” donnera naissance à la légende d’un lac souterrain alimenté par un cours d’eau portant le nom de « Grange-Batelière ». Gaston Leroux exploita avec intelligence cet incident technique dans son roman “Le fantôme de l’Opéra” (1909 – 1910). Pour plus de détails sur ce roman, cliquez sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fant%C3%B4me_de_l’Op%C3%A9ra . La vraie histoire est que la rivière en question ne passe pas sous l’Opéra mais un peu plus loin.
Le chantier a constamment eu des problèmes budgétaires. L’évaluation était de vingt neuf millions (de Franc or), réduite à 15 millions en 1864. Ralenti à plusieurs reprises, interrompu pendant la guerre de 1870 il est terminé par la III ème République et a coûté finalement 36 millions de francs-or. La livraison a lieu le 30 décembre 1874, la rotonde du Glacier et la galerie du Fumoir inachevés (Cette dernière ne sera jamais terminé).
Le percement de l’avenue de l’Opéra et le quartier de l’Opéra Garnier
En 1867, les façades à peine inaugurées, Napoléon III demande à Haussmann d’aménager une avenue reliant le Palais des Tuileries (Qui sera entièrement détruit par incendie par les Communards en 1871 – Ne reste aujourd’hui que le Jardin des Tuileries) où il réside au palais de Garnier, pour permettre au souverain de circuler sans risque d’un nouvel attentat.
Cette percée ne s’inscrit pas dans le plan d’urbanisme devant remodeler Paris. Elle conduit aussi à la démolition de tout un quartier et à de nombreuses expropriations. En conséquence l’avenue de l’Opéra n’est achevée qu’en 1879.
Le Grand hôtel, à l’angle du Boulevard des Capucines, fut construit en 1867 pour l’Exposition universelle, en même temps que la façade de l’opéra.
Les inaugurations
L’opéra Garnier fut inauguré le 15 août 1867 pour la seule façade principale achevée jusqu’aux macarons, guirlandes et bas reliefs de la frise de l’attique, à l’occasion de l’exposition universelle de cette même année.
La deuxième inauguration
La chute de Napoléon III, les épisodes sanglants de la Commune de 1871 à Paris, l’occupation de Paris par les troupes allemandes, l’état financier du pays et l’embarras du symbole qu’est ce bâtiment voulu par l’Empereur déchu font qu’il est mis de côté en l’état. Mais le 28 octobre 1873, l’opéra en “exercice” depuis 1821, le vieil opéra le Peletier part en fumées. Charles Garnier est immédiatement rappelé pour reprendre son chantier et terminer en un an et demi seulement.Cette deuxième inauguration a lieu le 5 janvier 1875 en présence du Président de la République Mac Mahon, du lord-maire de Londres, du bourgmestre d’Amsterdam, de la famille royale d’Espagne et de près de deux mille invités venus de l’Europe entière et d’ailleurs. Le programme comprenait des œuvres des artistes et compositeurs de l’époque (Ex : Rossini avec Guillaume Tell). La qualité acoustique est si bonne que des spectateurs remarquent les nombreuses erreurs des livrets.
Petite anecdote moins cocasse : Charles Garnier aurait été invité (les sources divergent sur ce point) mais doit payer sa place pour une seconde loge. Cet incident, particulièrement regrettable et d’ailleurs raillé par la presse de l’époque — « une administration faisant payer à l’architecte le droit d’assister à l’inauguration de son propre monument ! » —, exprime un rejet des nouveaux gouvernants envers ceux qui, de près ou de loin, ont servi l’empereur déchu et l’habituelle ingratitude des puissants envers les artistes.
Le 7 février de cette même année est organisé le célèbre bal masqué et travesti de l’Opéra, crée en 1715. Principal événement chic annuel du Carnaval de Paris, il a lieu dans la salle du Nouvel-Opéra. Il rassembla huit mille participants et fut perpétué jusqu’en 1903.
Quelques chiffres
• Surface du terrain : 15 000 m2
• Emprise au sol : 12 000 m2
• Surface hors œuvre totale : 66 640 m2
• Surface dans œuvre totale : 57 946 m2
• Longueur totale : 173 mètres ;
• Largeur maximale : 125 mètres ;
• Hauteur du fond de la cuve à la lyre d’Apollon et son paratonnerre : 73,60 mètres ;
• Hauteur du grand escalier : 30 mètres ;
• Dimensions du grand foyer : 18 mètres de hauteur, 54 mètres de longueur et 13 mètres de largeur ;
• Dimensions de la salle : 20 mètres de hauteur, 32 mètres de profondeur, 31 mètres de largeur maximale ;
• Poids du lustre : 7 à 8 tonnes ;
• Principales caractéristiques de la scène : 60 mètres de hauteur, dont 45 mètres de cintres et 15 mètres de dessous, 27 mètres de profondeur, 48,50 mètres de largeur pour 16 mètres d’ouverture de cadre.
Composition architecturale

Vestibule du contrôle par Chatsam (Own work) [CC BY-SA 4.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], via Wikimedia Commons
L’entrée principale mènent à un premier vestibule voûté puis au vestibule de contrôle où débouchent la rotonde des abonnés, la rotonde du glacier et l’avant-foyer ou foyer des mosaïques (Luminosité et son plafond peint par Georges Jules-Victor Clairin (Paris, 1843 – Belle-Île-en-Mer, 1919)
Grand foyer et ses salons
La conception du grand foyer s’inspire des décorations des galeries des châteaux de la Renaissance française du XVIe siècle (château de Fontainebleau) et du siècle de Louis XIV (galerie d’Apollon au Louvre, galerie des Glaces à Versailles). Jeu de miroirs et baies ouvrants sur les rues et façades environnantes accentuent ses vastes dimensions.
Jusqu’au XIXe siècle les foyers des lieux de spectacle sont réservés à l’usage exclusif des représentants de la gent masculine. Cependant, le jour de l’inauguration du Palais Garnier, la reine d’Espagne désire admirer la galerie du grand foyer. Un tabou disparait avec cette initiative, les autres dames de la bonne société de l’époque ne souhaitent pas demeurer en reste et depuis ce jour, les femmes aussi peuvent déambuler dans le foyer et salons des théâtres.
Les salons de la Lune et du Soleil, placés aux extrémités Est et Ouest de l’avant-foyer sont deux rotondes de taille modeste peintes par les décorateurs Philippe Marie Chaperon (Paris, 1823 – id., 1906 ou 1907) et Auguste Alfred Rubé (Paris, 1805 ou 1815 – id., 1899), amis de l’architecte.
Grand escalier
Son tracé remarquable, hauteur et volume de sa nef inédits jusqu’alors, la magnificence de ses murs intérieurs et variété des matériaux employés : marbres aux couleurs subtiles, onyx et cuivre des mains-courantes, innombrables peintures, mosaïques et dorure.
L’escalier en marbre blanc de Seravezza (Italie) est à double révolution. Elles épousent la courbure de la balustrade en onyx, dont le socle est en marbre vert de Suède et les 128 balustres en marbre rouge antique. Il distribue l’accès aux différents salons et salles du théâtre.

By Jean-David & Anne-Laure (http://www.flickr.com/photos/jedalani/2876613094/) via Wikimedia Commons
Salle de spectacle principale
La grande salle de spectacle constitue le cœur même du palais. En forme de fer à cheval, sur le modèle des théâtres dits « à l’italienne ». La salle a près de trente et un mètres de largeur, trente-deux mètres de profondeur sur vingt mètres de hauteur.
Elle peut contenir deux mille spectateurs avec un peu plus de mille neuf cents fauteuils.
Ce lieu prestigieux est habillé dans des tons dominants de rouges et d’ors.
Les sièges de l’orchestre sont habillés de velours rouge. Les baignoires, les loges ainsi que leurs sièges et banquettes sont habillés de velours et leurs cloisonnements, de damas et de tentures. L’ensemble des matières d’ameublement arbore un jeu subtil de nuances cramoisies.
Les deux coupoles du plafond
La première coupole du plafond de la grande salle.
est l’œuvre du peintre Jules Eugène Lenepveu (Angers, 1819 – Paris, 1898), Grand Prix de Rome en 1847. Cette peinture est aujourd’hui dissimulée par une seconde, accrochée sous l’œuvre originelle. La maquette définitive, mise au point par le peintre avant exécution à l’échelle grandeur est au musée d’Orsay.
Le nouveau plafond qui recouvre celui d’origine a été conçu par Marc Chagall (Vitebsk, 1887 – Saint-Paul-de-Vence, 1985) à l’invitation de son ami André Malraux, ministre des Affaires culturelles d’alors. L’exécution en a été confiée à Roland Bierge.
Ce plafond a suscité une polémique même avant son installation le 24 septembre 1964
Les critiques reprochent l’incohérence esthétique de ce plafond aux couleurs criardes au milieu de moulures et dorures typiques de l’architecture néoclassique.
Malgré l’intérêt médiatique qu’elle a pu susciter, cette décision reste néanmoins controversée jusqu’à nos jours sur le plan artistique.
Le grand lustre
La hauteur du lustre (8 m) est celle d’une petite maison. En bronze doré et en cristal, il porte sur cinq couronnes 340 becs de gaz, devenus des ampoules électriques en 1881. Le dessin est de Charles Garnier lui-même. Il a été restauré en 1989. Il pèse entre 7 et 8 tonnes.
L’entretien du lustre s’effectuait par un espace spécialement prévu, au-dessus de la coupole d’origine de Lenepveu. Aujourd’hui, le lustre est descendu à hauteur d’homme.
Un accident a lieu le 20 mai 1896. La rupture d’un contrepoids entraîna la chute du lustre sur le public alors que se donnait une représentation du Faust de Gounod. Il y eut de nombreux blessés et une femme (une concierge passionnée d’opéra) trouva la mort.
Ce triste événement exceptionnel inspira Gaston Leroux pour un épisode du Fantôme de l’Opéra, publié en 1910. On le retrouve aussi dans le Ballet du même nom de Marcel Landowski créé avec une chorégraphie de Roland Petit.
Note
Aux débuts du nouvel Opéra Garnier, la lumière était maintenue pendant le spectacle : le théâtre était principalement un lieu où être vu(e). Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’obscurité est imposée à la grande satisfaction des véritables amateurs des opéras et chorégraphies proposés.
Scène, plateau et coulisses
La fosse d’orchestre précède l’avant-scène. L’ouverture entre l’avant scène et la scène est telle qu’elle autorisait autrefois l’arrivée de chevaux au galop dans la largeur de ses seize mètres.
Le rideau de scène, au drapé rouge et or et peint en trompe-l’œil, est surmonté d’un imposant lambrequin présentant, en son centre, un cartouche.
Le plateau de scène de 1 350 m2 carrés, construit en chêne, peut accueillir jusqu’à quatre cent cinquante artistes, chanteurs, danseurs et figurants. Son inclinaison traditionnelle de 5 % vers la salle permet, dans les grandes occasions, de le prolonger vers l’arrière par l’ouverture du foyer de la Danse situé en fond et en son exact prolongement. Cette disposition donne la possibilité, lors des parades du corps de ballet, soirées de bals et autres événements marquants, d’obtenir une profondeur totale de près de cinquante mètres depuis la fosse.
Du plus profond des cintres jusqu’au sommet de l’ouverture de la scène, l’ensemble atteint une hauteur record de soixante mètres. Ses murs supportent des équipements devant assurer les déplacements d’artistes et techniciens pour les changements de décors et de lumières.
Aujourd’hui, tous ces équipements techniques sont automatisés et asservis pour être manœuvrés par informatique depuis les coulisses et les régies.
Le grand-orgue construit par le célèbre facteur Aristide Cavaillé-Coll est hors service depuis des décennies. Une restauration est semble-t-il envisagée…
Il existe aussi plusieurs jeux de cloches utilisées lors des représentations. Pour voir quelques photos aller sur le site http://www.forum-dansomanie.net/forum/viewtopic.php?t=2144
Foyer de la Danse
Ce foyer à l’arrière et dans l’axe du plateau, utilisé pour les répétitions du corps de ballet, comporte un sol incliné à l’identique de celui de la scène, mais dont la pente est inversée. Cette subtilité accentue les effets de perspective lorsque son espace est utilisé comme prolongement du plateau principal et, en particulier, pour les arrivées depuis le lointain.Jusque dans les années 1920, le Foyer était ouvert aux riches abonnés pour leur permettre parler aux danseuses et de pouvoir y faire des «rencontres». Au XlXe siècle et au début du XXe siècle, certaines ballerines souvent issues d’un milieu modeste, acceptaient d’être sous la « protection » d’un représentant de la grande bourgeoisie voire de l’aristocratie.
L’expression «s’offrir une danseuse», encore usitée de nos jours pour des dépenses dispensieuses, vient de cette pratique peu connue et peu glorieuse des salles d’opéra les plus prestigieuses.
Toitures et couronnements
Les dômes sont couverts de cuivre, qui, une fois oxydé, prend une couleur verdâtre. Le reste du bâtiment est aujourd’hui couvert de zinc, comme la majorité des toits de Paris. Apparaissent également des statues dorées pour agrémenter l’ensemble.
Les décors et costumes
Ils sont “fabriqués” boulevard Berthier, dans le XVIIe arrondissement de Paris (« Ateliers Berthier ») tandis que les décors des spectacles en cours sont stockés dans les sous-sols. Ils sont remontés sur le plateau en cours de spectacle par des treuils commandés par informatique depuis les coulisses.
Note
A la construction de l’Opéra, pour déplacer les décors, un système de cordes, poulies de renvoi et treuils était installé au 5ème sous-sol. Il était construit sur le modèle utilisé dans la marine à voile (Cabestan, ec.). Cette “technique” était déjà utilisée depuis l’époque de Louis XlV.
Modernisations et restaurations successives
L’éclairage électrique apparaît dans la grande salle dès 1881. Au début des années 1950, l’arrière de la scène est adaptée pour permettre de nouveaux ascenseurs et monte-charges pour faciliter les déplacements et la manutention des décors depuis la cour Nord.
En 1964, le ministre de la Culture Malraux fit recouvrir par le peintre Chagall le plafond de la salle de spectacle (Voir ci-dessus)
En 1990, une grande campagne de restauration du Palais Garnier a commencé sur la scène, la salle et la façade principale ainsi que la restauration du grand foyer et de ses salons attenants ce qui permet une remise aux normes des réseaux électriques de l’édifice.
En 2000, le ravalement suivi d’une restauration approfondie et scientifique de la façade permet au public de découvrir son décor dans sa polychromie originelle, ses dorures et la variété des matériaux qui la composent.
En mai 2004, les prestigieux décors imaginés par l’architecte pour le grand foyer et inaugurés pour la première fois le 5 janvier 1875 retrouvent leur éclat perdu (En 1928 un malheureux incendie avait détruit ses rideaux et tentures en or).
En 2007, il s’agit de la restauration des parvis de la façade Sud, en 2010 celle de la restauration de la façade ouest du palais.
Aujourd’hui, l’Opéra est destiné à accueillir aussi bien les représentations de ballets que les spectacles lyriques. L’Opéra peut aussi être utilisé pour des événements exceptionnels (Visite de chefs d’État, bal de Grandes Écoles, Réveillon du Nouvel-An, etc.).
Au bas de l’escalier de l’entrée sud principale, tournez à droite rue Scribe jusqu’au 11, à quelques pas.
2. Paris-Story
11 bis Rue Scribe
75009 PARIS
Tél : 33 (0)1 42 66 62 06
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Ouverture : séances à 10h – 11h – 12h – 13h – 14h – 15h – 16h – 17h – 18h
Fermeture : 25 décembre et 1er janvier
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)RER : ligne A (Station Auber )Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes :
Il s’agit d’une exposition sur Paris et son histoire. Elle comprend un film sur grand écran qui vous emmènera dans les coulisses des principaux monuments parisiens. (Traduction par écouteur en 10 langues), un panorama interactif de Paris vu du ciel et pour clore votre visite et tester vos connaissances sur Paris deux écrans tactiles à votre disposition.
Revenez sur vos pas Rue Scribe de quelques mètres.
Boutique Lindt Opéra
11 bis Rue Scribe
75009 Paris
Tel : 01 43 12 32 40
Ouverture : 9h30 à 20h
Découvrez la plus grande boutique Lindt de centre-ville du monde dans le quartier de l’Opéra : fontaines de chocolat fondant, dégustation de tablettes fraîches réalisées sous vos yeux par les Maîtres Chocolatiers…Une expérience irrésistible.
Chocolat Bar, pour déguster délicieuses pâtisseries, boissons chaudes ou frappées, glaces confectionnées à partir de chocolat Lindt, à déguster sur place ou à emporter.
Exclusivités disponibles uniquement en boutiques.
Continuez rue Scribe et si vous avez besoin de changer des devises …
Bureau de change Kanoo
Immeuble Américan Express
11 bis Rue Scribe
75009 Paris
Tel 33 (0)1 53 30 99 00
Ouverture : 9 à 18h30
Fermeture : dimanche
Achat et vente de devises, traveller’s chèque, service de détaxe.
Immédiatement à côté, si vous avez une envie d’un café
Nespresso Boutique
11 bis Rue Scribe
75009 Paris
Tel : 0800 55 52 53
Ouverture : 10 à 19h
Café et torréfacteur. Pour ceux qui apprécient les cafés du monde entier.
Continuez rue Scribe, traversez la rue Auber, à 20 mètres vous trouverez le 1er musée du parfum Fragonard Paris.
Note
Il existe 3 musées du parfum Fragonard Paris dans les 200 ou 300 m alentour. Tous les trois appartiennent aux parfums Fragonard Paris, présentent à peu près les mêmes équipements de fabrication du parfums mais sont spécialisés “par langue” : rue Scribe est prioritairement dédié au langues asiatiques, boulevard des Capucines aux langues slaves et le tout nouveau (et un peu plus complet) square de l’Opéra-Louis Jouvet, aux langues européennes (Anglais, français,etc.)
3. Fragonard Paris – Le musée du parfum
9 Rue Scribe
75009 PARIS
Tél : 33 (0) 1 47 42 04 56
http://www.fragonard.com/parfums_grasse/FR/fragonard/paris/le_musee_du_parfum_rue_scribe_et_sa_boutique.cfm
Position GPS : 48° 52′ 17″ Nord 2° 19′ 49″ Est
Ouverture : lundi au samedi de 9h à 18h – dimanche et les jours fériés de 9h à 17h
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes :
Visite gratuite et guidée de ce prestigieux musée situé à 2 pas de l’Opéra Garnier. Vente de produits à prix de fabrique
Ce musée est situé dans un bel hôtel particulier style Napoléon III construit en 1860 par l’architecte Lesoufaché, un des élèves de Garnier. Fondé par le parfumeur Fragonard, il est consacré aux outils de fabrication du parfum (alambics, orgue du parfumeur…) et à son conditionnement. De nombreux flacons sont exposés, certains datant de l’Antiquité. On voit de belles pièces d’orfèvrerie, comme le “nécessaire de voyage”, cadeau de rupture du duc de Berry(1) à sa femme, une “bague à jet d’odeur”, une “corsetière”, long flacon de verre que les coquettes utilisaient à la place des baleines de leur corset.
(1) Duc de Berry. Assassiné à la sortie de l’Opéra de la rue de Richelieu le dimanche 13 février 1820.
Continuer rue Scribe jusqu’au boulevard des Capucines. Tourner à droite. A votre droite vous avez la boutique Gap …
Gap Boutique Opéra
1 Rue Scribe
75009 Paris
www.gap.eu
Tel : +33 1 44 51 19 26
Ouverture : 10 à 20h
Fermeture : le dimanche
… et un peu plus loin la boutique Zara.
Zara Boutique Opéra
18 Boulevard des Capucines
75009 Paris
www.zara.com
Tel : +33 1 42 68 31 10
Ouverture : 10 à 20h
Fermeture : le dimanche
Approximativement en face de la boutique Zara se trouve le 2ème musée Fragonard.
4. Fragonard Paris : le théâtre-musée des Capucines et sa boutique (2ème musée Fragonard)
39 Boulevard des Capucines
75002 PARIS
Tél : 33 (0)1 42 60 37 14
www.fragonard.com/
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Ouverture : lundi au samedi de 9h à 18h – dimanche et les jours fériés de 9h à 17h
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes :
Visite gratuite et guidée du musée situé face à l’Olympia. Vente de produits à prix de fabrique.
Le théâtre des Capucines, construit en 1895 et transformé en musée du parfum en 1993, vous propose un voyage original dans l’univers de la parfumerie. Une usine miniature, une sélection des plus beaux flacons qui racontent 3000 ans d’histoire du parfum.
Un peu plus bas, toujours Boulevard des Capucines, vous avez trottoir droit le théâtre de l’Olympia.
5. Théâtre de l’Olympia
28 Boulevard des Capucines75009 PARIS
Tél : 33 (0)8 92 68 33 68 (0,34 €/mn)
http://www.olympiahall.com/
Position GPS : 48° 52′ 13″ Nord 2° 19′ 43″ Est
Guichets ouvert : lundi au samedi de 12h à 14h et de 17 h à 21 h 30 et 2 h avant les spectacles les dimanches et les jours fériés Service téléphonique : 10 à 18 h en semaine et 14 à 18 h les weekends
Réservation en ligne : http://www.olympiahall.com/programmation/
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14)
RER : ligne A (Station Auber )Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Caumartin, Printemps, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes :
L’Olympia ouvre le 12 avril 1893, avec comme toutes premières vedettes La Goulue (danseuse de cancan), Loïe Fuller (danseuse américaine) et Fregoli (transformiste). Les attractions foraines (acrobates, contorsionnistes, etc) occupent la scène.
Pendant la Première Guerre mondiale la salle ferme ses portes jusqu’en 1928. Mais en 1929 et avec la crise il devient un cinéma sous le nom de Théâtre Jacques-Haïck. En 1954 il est reconstruit en musi-hall avec sonorisation moderne et engage Bruno Coquatrix comme directeur.
Le nouvel Olympia ouvre le 5 février 1954. C’est le succès. Sur scène se succèdent Lucienne Delyle accompagnée d’Aimé Barelli. Gilbert Bécaud y fait ses débuts, puis Barbara, Georges Brassens, Brel, Ferré, Piaf… ainsi que des artistes étrangers : les Beatles, les Rolling Stones . C’est là que débute Dalida en 1956.
Gilbert Bécaud y crée Et Maintenant en 1961. Mais cette même année, l’Olympia est au bord de la faillite, sauvé par la prestation d’Édith Piaf encore très malade (Non, je ne regrette rien, Mon Dieu, les Flonflons du bal) et restera 3 mois.
Après Jacques Tati avec Jour de fête (Reprise de certaines scènes de son premier film en y mêlant des acrobaties et des sketches bien réels), Johnny Holiday prend la suite. L’enthousiasme est tel que l’on doit commander de nouveaux sièges, cassés par les spectateurs pendant le spectacle. Ensuite Jacques Brel chante les Bourgeois, Madeleine, les Paumés du petit matin et Ne me quitte.
La salle accueille fin 1961 les premiers spectacles de Sylvie Vartan, qui se produira ensuite dans les grandes salles pour y revenir en 1996, puis 1999, 2009 et 2010…..
De nombreux spectacles de rock et de twist sont organisés entre 1961 et 1963.
En 1979, à la mort de Bruno Coquatrix, la direction revient à son neveu Jean-Michel Boris (qui restera jusqu’en 2001)
En 1989 Sheila y fait ses “adieux à la chanson” et neuf ans plus tard en 1998 elle y fait son retour à la scène. En 1998, Annie Cordy fête ses 50 ans de carrière et ses 70 ans sur cette scène.
Le record de durée est établi par Michel Sardou en 1995, qui reste à l’affiche durant six mois et donne 113 représentations du 10 janvier au 26 mars et après prolongation du 11 au 30 avril, achève finalement son tour de chant le 10 juin.
En 1992, la banque Société générale, propriétaire de l’îlot, annonce un vaste projet immobilier avec une restructuration prévue à l’arrière du bâti destinée à la création d’une place. Une mobilisation du public et des professionnels conduit à inscrire au titre des monuments historiques l’ancienne salle de billard à leur inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 23 mai 1991. Cela conduit la banque à un projet plus modéré : la salle a été reconstruite à l’identique (avec un décalage de quelques mètres), et équipée de meilleures prestations techniques.
Le 14 avril 1997 a lieu la dernière représentation de l’ancien Olympia. La nouvelle salle ouvre en novembre 1997 avec Gilbert Bécaud.
Continuez quelques centaines de mètres pour arriver à l’Eglise de la Madeleine.
6. Église de la Madeleine
Place de la Madeleine, 75008 Paris
Tel : 01 44 51 69 00
Note :
Cete église a une importance particulière et nous n’avons pu tout décrire ci-dessous. Pour compléter votre information si vous le désirez, vous pouvez obtenir l’article spécial que nous avons fait sur l’Eglise de la Madeleine en cliquant ici.
Au 18ème siècle la ville de Paris s’arrêtait à la porte des remparts, au niveau de l’actuelle rue de Castiglione. Au delà, c’était un faubourg appelé Ville l’Évêque.
Après l’annexion du faubourg à la capitale, alors qu’on arrêtait l’aménagement de la nouvelle place Louis XV (Place de la Concorde actuelle), on envisagea d’édifier une nouvelle église dans l’axe transversal de la nouvelle place, à l’extrémité de la future rue Royale, sur un terrain occupé, selon les anciens plans, par l’hôtel de Chevilly.
La première pierre fut posée par le roi Louis XV en personne, le 3 août 1763. L’architecte Pierre Contant d’Ivry mourut en 1777, remplacé par Étienne-Louis Boullée puis par par Guillaume-Martin Couture dit « le Jeune » qui remania complètement le plan de son prédécesseur en s’inspirant du projet de Jacques-Germain Soufflot pour l’église Sainte-Geneviève (Eglise en forme de croix grecque, surmontée d’un dôme plus vaste, et précédée d’un portique péristyle d’ordre corinthien).
A la Révolution française, les fûts des colonnes de la Madeleine s’élevaient à hauteur des chapiteaux, Mais les travaux furent complètement arrêtés sur décret de l’Assemblée nationale, le 30 décembre 1791. La direction des Bâtiments loua alors les sous-sols à un marchand de vin (1794) et diverses parcelles de l’enclos à des artisans. Sous le Consulat (1799-1804), les travaux restèrent en suspens.
Plusieurs projets virent le jour durant la période révolutionnaire mais aucun se concrétisa. Un décret impérial du 21 février 1806 affecta l’ensemble immobilier à la Banque de France, au Tribunal de commerce et à la Bourse de Paris.
En définitive, le 2 décembre 1806, au camp de Poznań en Pologne, l’Empereur Napoléon Ier signait un décret pour l’édification d’un temple à la gloire des Armées françaises qui indiquait qu’à “l’intérieur du monument, les noms de tous les combattants d’Ulm, d’Austerlitz et d’Iéna seront inscrits sur des tables de marbre, les noms des morts sur des tables d’or massif, les noms des départements avec le chiffre de leur contingent sur des tables d’argent. ».
L’Empereur retint le projet de l’architecte Pierre-Alexandre Vignon inspiré de l’architecture gréco-romaine. La Madeleine est quasiment, pour ce qui est de l’aspect extérieur, une restitution de l’Olympieion à Athènes, les colonnes de la Madeleine étant légèrement plus hautes (20 m contre 17.25 m, à comparer avec un édifice très proche, la Cour suprême de États-Unis).
Les travaux progressèrent rapidement jusqu’en 1811, puis arrêtés faute d’argent. Après la campagne de Russie de 1812, Napoléon renonça au temple de la Gloire (Gloire bien entamée) et revint au projet primitif d’une église
Au retour des Bourbons en 1815, il restait à couvrir et décorer l’édifice. Le roi Louis XVIII avait ordonné en août 1816 que la nouvelle église serait un monument expiatoire à la mémoire de Louis XVI, de la reine Marie-Antoinette et de Madame Élisabeth.Le manque de fonds freina cette initiative.
Avec la Révolution de 1830 et l’arrivée de Louis Philippe, fils de régicide (Son père avait voté la mort de son cousin Louis XVl), il était difficile de poursuivre le programme de la branche aînée des Bourbons, dédié à Louis XVI et sa famille. Après hésitation pour un projet de gare ferroviaire, elle devient église paroissiale.
La décoration intérieure fut conçue par Huvé sous la tutelle du directeur des Travaux de Paris, d’académiciens et de hauts-fonctionnaires (Préfet de la Seine). Il s’inspire du volume du frigidarium des thermes antiques (les thermes de Caracalla venant d’être dessinés par A. Blouet, pensionnaire à la Villa Médicis en 1826), et de la décoration polychrome du Panthéon de Rome.
Ce chantier fut en son temps le plus important chantier d’architecture religieuse, mobilisant quantité d’artistes de l’époque. La loi de 1834 dégageant un crédit de 6 millions pour des chantiers d’utilité publique afin de résorber le chômage permit d’achever les travaux en 1842. L’église fut consacrée le 9 octobre 1845 par Mgr Affre, archevêque de Paris. Sa construction s’est étalée sur 85 ans.
Dos à l’Église de la Madeleine, vous découvrez la Rue Royale, plus loin l’obélisque de la Place de la Concorde et plus loin encore le Palais de l’Assemblée Nationale (Chambre des Députés). Engagez vous rue Royale jusqu’à la place de la Concorde et revenez ensuite à l’Église de la Madeleine. (La visite de la Place de la Concorde est liée à la balade Arc de Triomphe – Champs Élysées – Concorde – Cette promenade vous intéresse ? Cliquez ici ou aller sur notre page d’accueil www.paris-guide-web.com)
7. Rue Royale
75008 Paris
48° 52′ 05″ N 2° 19′ 23″ E
Longue seulement de 282 m seulement, c’était à l’origine un lotissement luxueux destiné à accompagner la création de la place de la Concorde. La rue Royale des Tuileries a été bâtie à partir de 1758 sur un dessin de façade uniforme donné par Ange-Jacques Gabriel et fut réalisée pour l’essentiel par l’architecte et entrepreneur Louis Le Tellier qui répéta d’un lot à l’autre des plans et formules décoratives similaires.
Son extrémité sud, aboutissant Place de la Concorde, est encadrée par deux hôtels identiques, œuvres de Gabriel, dont les façades à colonnade donnent sur la place : l’Hôtel de la Marine à l’est et l’Hôtel des Monnaies (occupé aujourd’hui par l’Hôtel de Crillon et le siège de l’Automobile Club de France) à l’ouest.
Vers 1792, la rue Royale fut bien sûr rebaptisée rue de la Révolution, puis ensuite la rue Royale Saint-honoré, enfin en 1795, la rue de la Concorde. Elle reprit le nom de rue Royale par arrêté préfectoral du 27 avril 1814. Sous la Commune de Paris (1870), les maisons portant les nos 15, 16, 19, 21, 23, 24, 25, 27 furent incendiées et le quartier très éprouvé par les combats.

Rue Royale – Vue vers Concorde et Assemblée Nationale – By Mbzt (Own work), via Wikimedia Commons
Après la Restauration, la rue Royale perdit progressivement son caractère résidentiel et devint l’un des hauts-lieux du commerce de luxe parisien, particulièrement à partir de la fin du XIXe siècle. Les grands joailliers-bijoutiers quittèrent alors le quartier du Palais-Royal pour s’installer rue Royale. En effet, on y trouve aujourd’hui les boutiques de grandes enseignes de luxe telles que Chanel, Dior, Gucci, Cerruti.
Dans cette rue abrite des bâtiments remarquables et nombreux lieux de mémoire :
Les immeubles ont été élevés par Étienne-Louis Boullée (no 3) ou Louis Le Tellier (no 6, 8, 9, 11, 13). Certains d’entre eux ont conservé des décors d’origine (no 6, 7, 8, 11, 13).
Dans l’ordre de numérotation on trouve au :

Rue Royale vue de la place de la Concorde – By Mbzt (Own work), via Wikimedia Commons
L’entrée de la rue Royale sur la place de la Concorde : à gauche l’hôtel de Crillon, à droite l’hôtel de la Marine
no 1 : Dans cet hôtel, a l’angle de la place de la Concorde, le 6 février 1778, Conrad Alexandre Gérard au nom du roi Louis XVI et Benjamin Franklin ont signé les traités par lesquels la France a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis d’Amérique. Actuellement, l’Ambassade des États Unis est tout à côté, 2 Avenue Gabriel.
no 2 : Hôtel de la Marine, dit aussi du Garde-Meuble (Y étaient entreposés les meubles de la royauté). Jusqu’en 2015 siège de l’état-major de la Marine nationale, il a été confié au Centre des monuments nationaux. En 2017, après deux ans de travaux, il sera ouvert au public ; 4 000 m2 seront visitables (dont les salons d’apparat et les appartements datant du XVIIIe siècle) et 8 000 loués à des entreprises
no 3 : Hôtel de Richelieu : Restaurant Maxim’s, établi en 1893. Remarquable pour sa devanture et son décor intérieur Art nouveau (1899).
no 5 : L’ancienne adresse de boutique de mode Molyneux, établi en 1919. Vers 1935 le parfum Rue Royal a été créé.
no 6 : Hôtel Le Roy de Senneville : Construit en 1769 par Louis Le Tellier pour Jean-François Le Roy de Senneville (1715-1784), secrétaire du roi de 1752 à 1780 et fermier général de 1772 à 1780. Son successeur Marc-Antoine Randon de La Tour, trésorier général de la Maison du Roi, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire le 7 juillet 1794 fut guillotiné le jour même.
Madame de Staël s’y installa dans un appartement à compter d’octobre 1816. Recluse suite à une attaque cérébrale en février 1817 en se rendant à un bal chez le duc Decazes, elle finit ses jours le 14 juillet 1817 dans une maison de Sophie Gay proche de la rue Neuve-des-Mathurins.

Rue Royale – Boutique bijoutier Georges Fouquet By O.Taris (Own work), via Wikimedia Commons – Au musée Carnavalet
En 1881, avant d’occuper également le no 9, la célèbre maison de décoration Jansen s’installa dans la travée située à gauche de la porte cochère.
À droite de la porte cochère, le joaillier Fouquet commanda en 1901 pour sa boutique un remarquable décor de style 1900 conçu par Alphonse Mucha et réalisé avec l’aide de la maison Jansen.
À l’étage noble, deux salons ont conservé leur décor d’origine des années 1770. L’escalier d’honneur subsiste avec sa rampe en fer forgé d’époque Louis XV. L’ancien appartement de Mme de Staël est aujourd’hui occupé, depuis 1983, par l’antiquaire Grunspan.
no 8 : Hôtel de La Tour du Pin-Gouvernet : Construit en 1769 par Louis Le Tellier. L’architecte Ange-Jacques Gabriel y a habité. Adrian Hébrard propriétaire de la Fonderie Hébrard y possédait une galerie où il présentait les œuvres de ses artistes.

La Rochefoucault – La Plaque By Erwmat (Own work), via Wikimedia Commons
no 9 : Hôtel construit par Louis Le Tellier, après 1781. François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld-Liancourt (Fondateur en 1780 de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers – ENSAM) y est mort le 27 mars 1827 (plaque commémorative).
no 11 : Hôtel construit par Louis Le Tellier, après 1781. Le grand salon à pans coupés a été remonté au musée Nissim-de-Camondo et la chambre à coucher au musée des Arts décoratifs de Buenos Aires.
La reine Nathalie de Serbie (1859-1941) y a vécu (plaque commémorative).
no 13 : Hôtel construit par Louis Le Tellier, après 1781. L’écrivain Jean Baptiste Antoine Suard, secrétaire perpétuel de l’Académie française, est mort dans cet immeuble le 20 juillet 1817.
Un salon de l’appartement sur rue a été remonté au Philadelphia Museum of Art de Philadelphie (Pennsylvanie).

Siège de l’Oréal by Erwmat (Own work), via Wikimedia Commons
no 14 (angle de la rue Saint-Honoré) : À l’emplacement de l’agence du Crédit lyonnais, installée à cet endroit depuis au moins 1910, se trouvait à la fin du XlXe siècle un cabaret à l’enseigne la Porte Saint-Honoré (Du nom de l’ancienne porte de l’enceinte Louis XIII qui se trouvait à cet emplacement – démolie en 1733).
Le physiologiste Claude Bernard a vécu dans cette maison en 1859.
On pourra également noter que c’est l’adresse du siège social de la société L’Oréal, qui fut installée à cette adresse par Eugène Schueller. Les locaux de l’entreprise occupent par ailleurs tous les bâtiments du 14 rue Royale, et courent à l’arrière jusqu’à la rue Saint-Florentin, parallèle à la rue Royale.
no 15 : La joaillerie Heurgon, fondée en 1865. Depuis, cette célèbre enseigne parisienne s’est étendue sur tout l’immeuble ainsi qu’au 25 de la rue du Faubourg-Saint-honoré.

Boutique Ladurée By Erwmat (Own work), via Wikimedia Commons
no 16 : La boulangerie Ladurée fondée en 1862. En 1871, un incendie permet la transformation de la boulangerie en pâtisserie et permet à Ernest Ladurée de mélanger le café parisien et la pâtisserie : c’est l’un des premiers salons de thé de la capitale. Ce bâtiment est classé et a conservé le même décor depuis sa reconstruction après l’incendie. Ladurée est resté une pâtisserie célèbre pour ses macarons.
no 20 : Eugène Druet, photographe y ouvrit une galerie d’art en 1908.
no 21 : La célèbre Brasserie Weber était installée dans cet immeuble de 1899 à 1961. Avant 1914, elle était le rendez-vous des écrivains, des journalistes et des artistes. Après les émeutes du 6 février 1934, on transporta les blessés chez Weber en attendant qu’ils reçoivent les premiers soins.
no 22 : Le duc Pasquier est mort à cette adresse en 1862.
no 23 : Immeuble construit en 1907 sur l’emplacement d’une ancienne Salle des Missions évangéliques et d’un théâtre éphémère dit Théâtre Royal (1906). En 1889, le photographe Eugène Pirou y avait ses studios photographiques.
no 24 : L’humoriste Alphonse Allais a vécu dans cet immeuble.
Curiosité
Entre la place de la Concorde et le restaurant Maxim’s, sur le pilastre sud de l’entrée du no 1, on peut voir le fac-similé d’une affiche de la mobilisation générale de 1914. L’affiche originale ayant été oubliée longtemps après le début des hostilités, la Ville de Paris a décidé de perpétuer cet oubli, en remplaçant toutefois l’affiche devenue illisible par une nouvelle, protégée par un coffrage vitré.
Lorsque vous êtes de retour à l’Église de la Madeleine, prenez sur 10 m environ le Boulevard des Capucines et traversez afin de longer l’Église de la Madeleine : à 50 m vous passerez devant Fauchon.
Fauchon : Épicerie fine – traiteur Paris – Paniers Cadeaux
24-26 Place de la Madeleine
et 30 Place de la Madeleine
75008 Paris
Tel : 01 42 65 31 51
http://www.cafecoton.fr/
Ouverture : Lundi au samedi 10h à 20h00 (Sauf Boulangerie et Mad Bar ouvert de 8h à 20h30)
Fermeture : dimanche
Service de livraison en Région Parisienne de 9 à 21 h du lundi au samedi
Métro : lignes 1, 8 et 12 (Concorde), lignes 8,12 et 14 (Madeleine)
BUS : lignes 24, 42, 52, 72, 73,84 et 94.
RER : ligne C (Invalides) et A (Auber). A 15 minutes à pieds
Voiturier : oui
Parking : Parking Vinci à 50m de chez FAUCHON

By Sergio Calleja via Wikimedia communs
Auguste Fauchon, nait dans le Calvados en 1856. Arrivé en 1880 à Paris il commence à vendre ses produits dans la rue comme marchand de quatre saisons, puis négociant en vins et alcools. En 1886, il ouvre l’épicerie Fauchon, place de la Madeleine. Après un incendie en décembre 1985, la propriétaire meurt dans les murs mêmes de l’entreprise. Le magasin a été totalement rénové en 2005, puis en 2007 par le designer Christian Biecher. Aujourd’hui, FAUCHON y réunit tous ses métiers : traiteur et pâtisserie, épicerie et cadeaux, chocolats, confiserie, thé,… mais également un Café et un Comptoir ou encore des services de livraison à domicile.
Fauchon est une entreprise mondiale de gastronomie de luxe, vendant des produits à sa marque dans toutes les catégories de l’agroalimentaire.
Immédiatement après Fauchon, prenez à droite rue de Sèze, après le Starbucks tournez à gauche rue de Caumartin. A 50 m env. vous aurez sur la gauche le théâtre de la Comédie Caumartin.
8. Théâtre de la Comédie Caumartin
25 rue de Caumartin
75009 – Paris
Tel 01 47 42 43 41
http://www.comedie-caumartin.com/accueil.php
Position GPS : 48° 52′ 18″ Nord 2° 19′ 41″ Est
Ouverture :
Métro : lignes 3, 9 (Havre Caumartin), lignes 8,12 et 14 (Madeleine)
BUS : lignes 22 – 32 – 53.
RER : ligne A (Auber)
Voiturier : oui
Parking : Parking Vinci de l’Olympia (7 rue Caumartin), parking Edouard VII (Rue Edouard VII)
Ce théâtre inauguré en 1901 sous le nom de Comédie-Royale, est dédié à l’humour et en particulier aux pièces de boulevard. C’est en 1923 qu’il prend son nom actuel. En février 1958 le théâtre devient Théâtre d’essai de la chanson. Pierre Dac et Francis Blanche y jouent dans le spectacle Chipolata 58. En 1960 fut crée la pièce Boeing-Boeing de Marc Camoletti qui teint l’affiche jusqu’en 1980.
Continuez la rue Caumartin jusqu’à la rue Boudreau sur votre droite. A quelques dizaines de mètres vous arrivez à un autre théâtre renommé.
9. Théâtre Athénée Louis Jouvet
7 rue Boudreau
75009 PARIS
Tél : 33 (0) 1 53 05 19 19
www.athenee-theatre.com
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Ouverture : Fermeture pour travaux – Réouverture le 1er mai 2016
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes : Paul Fouquiau

Fronton du Théâtre by HaguardDuNord (Own work), via Wikimedia Commons
Depuis la 1ère salle inaugurée en 1864, son nom et sa destination a été une succession de changements.
L’inauguration définitive du lieu sous le nom d’Athénée a lieu en 1896, année qui figure sur le fronton du théâtre.
Cette salle, parmi les plus belles salles à l’italienne de Paris, est classée monument historique le 22 décembre 1995, et rénovée en 1996.
Aux richesses architecturales de l’Athénée s’ajoute un inestimable patrimoine artistique : la figure de Louis Jouvet qui dirigea ce théâtre de 1934 à 1951, date de sa mort.
Il créa notamment L’École des femmes avec la complicité de l’artiste plasticien Christian Bérard qui inventa le décor des «murs ouvrants» permettant de représenter à la fois les murs de la maison d’Agnès et le jardin et la place publique où se déroule une bonne partie de l’action.
En 1982, pour un franc symbolique, Pierre Bergé offre la tutelle à l’État et le théâtre de l’Athénée devient un théâtre public.
L’Athénée a fêté son centenaire en 1996 et Patrice Martinet a saisi cette occasion pour engager une très importante campagne de travaux de restauration.L’objectif était de retrouver la splendeur de son architecture et de son décor mais aussi de remettre en état son équipement scénique.
Aujourd’hui, l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet donne des concerts de musique classique, de grands textes des répertoires théâtral et lyrique, dans des mises en scène innovantes et des créations contemporaines, toujours dans le souci de les rendre accessibles à un public aussi large que possible.
A quelques pas de là, vous découvrez le 3ème Musée du Parfun de Fragonard. C’est le plus récent, ouvert en 2015.
Juste à côté, dans le square de l’Opéra, le 3ème et nouveau Musée du Parfum.
10. Fragonard Paris : le Nouveau Musée du Parfum (3ème musée Fragonard)
3 – 5 Square de l’Opéra – Louis Jouvet
75009 PARIS
Tél : 33 (0) 1 40 06 10 09
http://nouveaumuseefragonard.com/
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Ouverture : lundi au samedi de 9h à 18h
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) Madeleine (lignes 8 et 14), Auber (RER A)
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 20, 21, 22, 27, 29, 42, 52, 66, 68, 81, 95
Parkings : Place Vendôme, Meyerbeer, Edouard VII, Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes :
Visite libre ou guidée gratuite pour tous les visiteurs
Le Nouveau Musée du Parfum niché au cœur de Paris et dont la Maison Fragonard a voulu conserver l’esprit, a été tour à tour un théâtre, un manège vélocipédique et un magasin de meubles anglais.
De la matière première au métier de parfumeur, le musée présente les secrets de fabrication du parfum (Ambiance d’une usine de parfumerie fin XlXeme) ainsi qu’une magnifique collection de flacons précieux de l’antiquité à nos jours.
D’une superficie de 1 200 m², ce musée retrace 3 000 ans d’histoire à travers 300 objets d’art et plus de 400 étiquettes anciennes.
Revenez rue Boudreau, continuez sur votre droite jusqu’à la rue Aubert où vous tournez à gauche.
Si vous désirez voir le Cafè Coton (qui n’est pas un café mais un magasin de vêtement pour hommes renommé) prenez la rue de Mathurins sur votre gauche. Sinon continuez la rue Auber.
Café Coton
32 rue Tronchet
75009 Paris
Tel : 01 42 65 31 51
http://www.cafecoton.fr/
Ouverture : Lundi au samedi 10h30 à 19h30
Fermeture : dimanche
Magasin de vêtement pour hommes.
Si vous avez pris l’option “Café Coton”, tournez à droite rue Tronchet. Si vous avez continué rue Auber, au croisement avec la rue Tronchet vous verrez sur votre gauche un deuxième magasin Gap.
Gap
36 rue Tronchet
75009 Paris
Tel : 01 42 68 20 44
http://www.gap.eu/products/paris-fr-store-75638338.jsp?tid=gess000000
Ouverture : 10h à 20h
Fermeture : dimanche
Découvrez une des boutiques Gap, près des Grands Boulevards et des Grands Magasins.
Continuez rue Auber ou rue Tronchet, pour arriver Boulevard Hassmann à quelques mètres.
11. Boulevard Haussmann et Grands Magasins
Arrondissements 8e et 9e
Quartier Madeleine, Europe, Faubourg-du-Roule, Faubourg-Montmartre, Chaussée-d’Antin
Longueur 2 530 m
Largeur 30 et 33,60 m
Début 1, rue Drouot
2, boulevard des Italiens
Fin 202, rue du Faubourg-Saint-Honoré
9148° 52′ 30″ N 2° 19′ 03″ E
Paris s’est la plupart du temps, au moins en partie, reconstruit sur lui-même. La croissance démographique au XVllle et dans les premières décennies du XlXe siècle provoque une densification et une paupérisation considérable de ces quartiers à l’intérieur de l’ancienne enceinte de Charles V rectifiée sous Louis XIII. Les classes riches s’installent au large dans les faubourgs du nord et de l’ouest.
C’est à ce processus de paupérisation qui devient un danger politique et à l’insalubrité présente que les grands travaux du XlXe siècle vont s’attaquer. Si l’insalubrité est due, selon les idées de l’époque, à l’étroitesse des rues et la hauteur des maisons qui empêchent la circulation de l’air et la dispersion des « miasmes » porteurs de maladies et de mort, il y a déjà en 1851 à Paris, 60 259 voitures et la longueur de toutes les rues de la ville réunies atteint 500 kilomètres.

Bld Haussmann by Britchi Mirela (Own work), via Wikimedia Commons
La transformation de Paris, planifiée par le préfet Haussmann ne fut possible que par la destruction de nombreuses quartiers et même la maison dans laquelle il est né, à l’angle de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.
En 1864 prend son nom du vivant de son concepteur (Le Baron Haussmann né en 1809 est mort en 1891). Il fut achevé en 1926 seulement.
Le boulevard Haussmann est bordé par les deux plus grands magasins parisiens, fourmilières élégantes et affairées qui attirent les touristes du monde entier. Mais il y a aussi d’autres choses à voir si vous désirez vous promener tout au long de ses 2530 m :
no 14 : siège depuis 2005 du Groupe Figaro, propriétaire du premier quotidien français Le Figaro.
no 16 : hôtel Paris Marriott Opera Ambassador qui fut le siège siège du commandement du secteur Est du Gross Paris sous l’Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
no 40 : Galeries Lafayette Haussmann.
no 64 : Printemps Haussmann.
no 67 : siège en 1910 de la Société générale pour la fabrication de la dynamite, société fondée par Paul Barbe et Alfred Nobel, durant l’année 1875.
no 102 : Marcel Proust (1871-1922) a emménagé dans cet immeuble après la mort de ses parents, le 27 décembre 1906, dans un grand appartement de 6 pièces au deuxième étage Il y vécut jusqu’en 1919 et y écrivit À la recherche du temps perdu.

Statue du Baron Haussmann par Ralf.treinen (Own work), via Wikimedia Commons
no 132, à l’angle avec la rue de Laborde : monument au baron Haussmann, réalisée par François Cogné en 1889.
Note
La statue de William Shakespeare (1564-1616) réalisée par Paul Fournier en 1888 à l’angle de l’avenue de Messine a été détruite sous l’occupation. Elle avait été donnée à la ville de Paris par une riche Britannique
au 134 : Geneviève Halévy (1849 – 1926) y “tenait salon” dans un vaste appartement à l’entresol de cet immeuble. Fille du compositeur Jacques Fromental Halévy, mariée en deuxième noce à l’avocat Émile Straus, avocat des Rothschild après le décès de son époux le compositeur Georges Bizet.
Mme Straus recevait tous les dimanches et acquit une grande influence dans Paris. Quoique juive et roturière, elle avait de nombreuses relations dans le Faubourg Saint-Germain, tout comme dans le monde des arts et des lettres. Geneviève Straus est elle-même donnée comme l’un des modèles d’Oriane de Guermantes de l’œuvre de Proust.
no 136 : quartier général fictif du SPECTRE dans la série James Bond.
no 158-158bis : Musée Jacquemart-André.
Le Boulevard Haussmann est aussi le siège de grandes banques ou compagines d’assurances :
n° 29 : Société générale
n° 59 : Crédit du Nord
n° 94 : Royal Bank of Scotland
n° 121 : Lazard Frères
Au débouché de la rue Auber ou Tronchet sur Boulevard Haussmann, prenez à droite pour arriver à quelques mètres au magasin Printemps Haussmann.
12. Printemps Haussmann
64 Boulevard Haussmann
75009 PARIS
Tél : 33 (0) 1 42 82 50 00
http://www.printemps.com/magasins/paris-haussmann
Position GPS : 48° 52′ 19″ Nord 2° 19′ 55″ Est
Ouverture : lundi au samedi de 9h35 à 20h – le jeudi 20h45 – ouvertures exceptionnelles : voir http://www.printemps.com/magasins/paris-haussmann#sthash.ZBmLIe51.dpuf
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) et Havre Caumartin (lignes 3 et 9),
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 22, 42, 53, 66, 68, 81
Parkings : Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes : Paul Sédille – Rénovation de 1881
Le père des Grands Magasin est Aristide Boucicaut qui ouvre Le Bon Marché de l’autre côté de la Seine en 1852. C’est le 11 mai 1865, que Jules Jaluzot et Jean-Alfred Duclos créent la société Au Printemps.
Cette même année, le Printemps remporte son premier grand succès, avec la commercialisation en exclusivité d’une soie noire, le Marie-Blanche, puis en 1866, le Printemps innove et lance le principe des soldes tels que nous les connaissons aujourd’hui.
En avril 1874, le Printemps Haussmann s’agrandit avec deux nouveaux étages et deux maisons rue de Provence, reliées par des ponts de fer, l’adjonction deux ascenseurs nouveaux pour l’époque (La joie des enfants).
Un incendie tragique se déclare le 9 mars 1881, détruisant totalement les immeubles du Grand Magasin du Printemps, sauf ceux de la rue Caumartin.
En 1905, agrandissements en sous-sol et dans le grand hall. En 1907, Le Printemps construit un nouveau bâtiment qui est relié au magasin plus ancien par un sous-terrain.
En 1906, le Printemps se dote du téléphone.
C’est en avril 1910 qu’a lieu l’inauguration de ce qui est appelé les Nouveaux Magasins, avec des innovations architecturales : hall octogonal ferronnerie des balcons et rampes d’escalier enb style art nouveau, nouvel éclairage du nouveau bâtiment, et trois nouveaux ascenseurs.

Coupole du Printemps Haussmann par Tangopaso, via Wikimedia Commons
Un nouvel incendie aux conséquences désastreuses a lieu le 28 septembre 1921 dans le Nouveau Magasin.
En 1923, une seconde ligne de métro dessert la station Havre-Caumartin qui donne directement sur le Printemps. La même année le grand maître verrier Brière installe une coupole en vitrail dans le magasin du boulevard Haussmann.
À partir de 1924, le Printemps Haussmann commence à organiser des expositions et des événements commerciaux (Saison du blanc, vitrines de nOël animées, etc.).
En 1930, les premiers escaliers mécaniques son tinstallées. Dans les années 1930 encore, le Printemps lance la griffe pour homme Brummel. En 1933, le couturier Paul Poiret fait défiler sa collection au Printemps. En 1962, Pierre Cardin créé une collection spéciale pour le Printemps. En 1978 est créée la « Rue de la mode ». En 1998, Christian Lacroix signe pour le magasin des robes de mariées. En 1999, les vendeurs connectés par Internet font leur apparition au Printemps. En 2001, le Printemps consacre un étage entier au luxe : le Printemps du Luxe, avec notamment de la haute joaillerie. En 2003, il inaugure le plus grand «espace beauté» du monde. En 2006, un étage de 3 000 m² est entièrement dédié aux chaussures pour femmes. En 2011 est créé l’espace La Belle Parfumerie. Un «food hall», entièrement dédié à l’épicerie et la gastronomie de luxe est également installé.

Coupole vitrail by Photograph: Andreas Praefcke (Own work), via Wikimedia Commons
Note
En 1939, pour éviter la destruction par les bombardements de la coupole en vitrail du Printemps Haussmann, elle a été entièrement démontée et entreposée à Clichy. Remontée et restaurée en 1973 par le petit-fils du maître verrier Brière qui l’avait réalisée.
Si vous êtes dans une phase “magasins”, en continuant le Boulevard Haussmann vous arriverez aux Galeries Lafayette (une rue plus loin).
13. Galeries Lafayette
40 Boulevard Haussmann
75009 PARIS
Tél : 33 (0) 1 42 82 34 56
http://www.galerieslafayette.com/
Position GPS : 48° 52′ 24″ N 2° 19′ 56″ E
Ouverture : lundi au samedi de 9h30 à 20h – le jeudi 21h – ouvertures exceptionnelles : voir http://www.galerieslafayette.com/
Accès
Métro : Opéra (lignes 3, 7 et 8), Chaussée d’Antin (lignes 7 et 9) et Havre Caumartin (lignes 3 et 9),
RER : ligne A (Station Auber )
Bus : 22, 42, 53, 66, 68, 81
Parkings : Haussmann Berri, Haussmann Galeries
Architectes : Georges Chedanne, Ferdinand Chanut, Édouard Schenck, Jacques Gruber, Louis Majorelle
En 2014, le magasin a réalisé 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires, devançant Harrod’s à Londres, Bloomingdale’s à New York et Isetan à Tokyo (25 millions de visiteurs, soit 100 000 clients quotidiens, sur une surface de vente de 70 000 m²
Quelques années après le démarrage du Printemps, en 1893, Théophile Bader et Alphonse Kahn, deux cousins alsaciens, s’associent et reprennent un commerce de Nouveautés. En 1894 ils ouvrent le magasin Les Galeries Lafayette à l’angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée-d’Antin, plus de quarante ans après Le Bon Marché.

Coupole Galerie Lafayette Haussmann by Benh LIEU SONG (Travail personnel), via Wikimedia Commons
En 1896, la société achète la totalité de l’immeuble du 1, rue La Fayette et, en 1903, les immeubles des 38, 40 et 42, boulevard Haussmann ainsi que le 15, rue de la Chaussée-d’Antin. Le 8 octobre 1912 est inaugurée l’immense coupole Art nouveau : d’architecture circulaire, son point culminant est situé à 43 mètres du sol, ce dôme en verre est couronné par dix piliers de béton.
En octobre 1912, le nouveau magasin de 33 m de hauteur et de 5 étages est inauguré, composé de 96 rayons, d’un salon de thé, d’une bibliothèque et d’un salon de coiffure.
Au sommet du bâtiment, une terrasse permet de découvrir Paris et sa nouvelle Tour Eiffel.
En 1916, les Galeries Lafayette décident d’exporter le concept dans d’autres pays, notamment le Maroc, alors sous protectorat français.

Avion de Jules Védrine sur le toit des Galeries Lafayette (http://www.chambre237.com/1919-jules-vedrines-pose-son-avion-sur-le-toit-des-galeries-lafayette/)
Le 19 janvier 1919, Jules Védrines pose son avion, un Caudron G III, sur la terrasse du magasin du Boulevard Haussmann, malgré l’interdiction de la préfecture de Paris. Il empoche ainsi le prix de 25 000 francs offert pour cet exploit, mais devient le premier délinquant aérien de l’histoire de l’aviation. Une plaque commémore l’évènement. Il meurt à Saint-Rambert-d’Albon le 21 avril 1919 dans l’accident de son avion lors de l’inauguration de la ligne Paris-Rome.
De nombreuses opérations commerciales apparaissaient, comme en 1950, la venue d’Édith Piaf. En 1958 sont lancés « les 3J », des articles d’actualité et de bonne qualité mis en vente à des prix exceptionnellement bas pendant trois jours.

Les Galeries pendant Noël 2004. Nom d’auteur illisible, via Wikimedia Commons
En 1969, un nouveau magasin, réservé à la mode masculine, est construit de l’autre côté de la rue de Mogador.
Les Galeries Lafayette s’imposent comme un acteur important dans la création et révèlent à chaque saison de nouveaux talents en mettant à leur disposition de petites boutiques à l’intérieur même du magasin : Daniel Hechter, Pierre Cardin, Cacharel, Yves Saint Laurent, entre autres.
En 1996, les Galeries Lafayette fêtent leur centième anniversaire. Pour l’occasion, quelques grandes marques rééditent un de leurs grands classiques.

Vitrine de Noël – 2014 – Par Theud-bald, via Wikimedia Commons
Les clients Chinois arrivent aujourd’hui en tête de la clientèle étrangère des Galeries Lafayette Haussmann, devançant les Américains et les Japonais.
En 2005 déjà, les Galeries Lafayette comptaient 63 magasins dont 10 affiliés et avec 5 magasins hors de France : Berlin, Casablanca, Dubaï, Jakarta et, depuis 2013, Pékin. Le 16 septembre 2015, les Galeries Lafayette dévoilent un nouveau plan de communication intitulé “le nouveau chic”, avec notamment un nouveau logo.
Anecdote :
Les Galeries Lafayette ont aussi servies de cadre à plusieurs films en particulier dans “Peur sur la ville” avec Jean-Paul Belmondo une scène de poursuite mémorable s’effectue sur les toits et à l’intérieur du magasin. En même temps que des coups de feu, un message sonore en forme de leitmotiv : «Il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette».
Note
Le développement de ces “grands magasins” comme le Bon Marché, le Printemps et les Galeries Lafayette a été décrit par l’écrivain Emile Zola dans le roman “Au bonheur des dames” – 1883.
Si vous désirez rentrer en métro, prenez-le à la station Chaussée d’Antin-Lafayette. Continuez boulevard Haussmann (200 m vers l’est).
14. Métro Chaussée d’Antin-Lafayette (ligne 9)
Position GPS : 48° 52′ 23″ Nord 2° 20′ 02″ Est

Station métro Chaussée d’Antin par FloSch, via Wikimedia Commons
Cette station ouverte en 1910 au carrefour de la rue de la Chaussée-d’Antin et de la rue La Fayette a été décorée en 1991 d’une fresque de Jean-Paul Chambas (Décorateur de théâtre) sur le thème “l’interaction culturelle permanente entre la France et les Etats-Unis” et éclairée comme une scène de théâtre.
Anecdote
Le 24 avril 2012, une voiture est tombée dans une des bouches de métro de la station, sans faire de blessé. Le conducteur avait confondu celle-ci avec l’entrée d’un parking souterrain.
Fin de Palais Garnier – Grands Magasins
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