Pigalle, la Butte, côté Ouest vers Place du Tertre
Avant de vous élancer à l’assaut de la Butte Montmartre, apprécier et comprendre votre balade, vous devez connaitre la Petite Histoire de la Butte Montmartre et l’itinéraire de la balade que nous vous proposons sur le plan ci-dessous (Chaque point repère correspond à un point d’intérêt commenté ci-dessous au fil de votre promenade. En cliquant dessus, vous obtenez son nom. Pour plus de détails, la carte peut être élargie et déplacée comme vous le désirez).
Les carrières de gypse (plâtre) de la Butte, exploitées par les Romains servirent de cache aux premiers chrétiens.
Au Moyen Age, la butte de Mons Martyrium est un lieu de pèlerinage consacré à Saint Denis, l’évangélisateur des Parisiens. Il y fut décapité au 3ème siècle (Il aurait alors marché en portant sa tête jusqu’à l’emplacement actuel de Saint-Denis, où a été construite la Basilique de Saint Denis – soit sur près de 10 km).
En 1133-34, le roi Louis VI fonde l’abbaye royale des Dames de Montmartre. Elles y développèrent des vignes et des moulins avant que l’abbaye soit démantelée par la Révolution. D’où aussi la rue des Abbesses.
Le contexte de 1870, c’est la guerre qui éclate entre la France et l’Allemagne. En France, c’est la défaite militaire et l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes.La démarche de Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury est spirituelle. Ils font vœu de construire une Église consacrée au Cœur du Christ « en réparation » (c’est-à-dire en pénitence pour les infidélités et les péchés commis) car pour eux, les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.
Vient s’ajouter à ce contexte la révolte de la Commune commencée le 18 mars 1871. Les Prussiens occupaient encore les alentours de Paris. Le gouvernement d’Adolphe Tiers (Qui avait succédé à Napoléon III) voulait récupérer les 227 canons stationnés entre Montmartre et Belleville. Deux généraux venus déplacer les canons furent fusillés par les Communards . C’est la révolte. Thiers, Chef du gouvernement, gagne Versailles tandis que la révolte gagne les autres quartiers de Paris. Au cours des semaines suivantes, une bonne moitié des parisiens quittent Paris. Les Communards essaient de s’organiser avec des élections (26 mars 1871) dans une joyeuse pagaille (Toutes les tendances jusqu’aux anarchistes y sont plus ou moins représentées) jusqu’au 28 avril. Ce sont aussi des luttes d’influence et des idéaux farfelus qui s’affrontent (Drapeau rouge de la République universelle et ouverture de la citoyenneté aux étrangers). La commune administre Paris jusqu’au 20 mai.
Pendant ce temps là, le gouvernement officiel installé à Versailles négocie la paix avec les Allemands toujours à proximité et encerclant Paris. Bismarck aide le gouvernement Thiers en libérant 60 000 prisonniers pour aider les seuls 12 000 soldats dont il dispose alors, laisse ces troupes contourner la Capitale et établi un barrage de troupes allemandes à l’est à Montreuil. En théorie, la Commune dispose de 194 000 hommes, en réalité de 20 à 40 000 de soldats peu entraînés, avec des officiers élus sur leurs convictions plus que sur leurs capacités.
Les « Versaillais » passent à l’attaque le 21 mars à l’ouest, en prenant le Mont Valérien sur la colline de Suresnes. Progressivement les bastions qui entourent Paris et tenus par les Communards se rendent. Le 8 mai, Thiers adresse une proclamation aux Parisiens par voie d’affiche (Affiches mystérieusement placardée pendant la nuit dans la ville assiégée !) pour qu’ils fassent reddition. La Commune est finalement vaincue au cours de la Semaine Sanglante qui débute le 21 mai par l’entrée des troupes versaillaises dans Paris et se termine le 28 mai dans le cimetière du Père-Lachaise. La Commune a duré 72 jours. Mais entre temps, des atrocités, des destructions, des incendies en tous genres se sont produits dans Paris (Par exemple le Palais des Tuileries incendié le 23 mai 1871 par Bergeret, Bénot et Étienne Boudin). De nombreux communards survivants ont été condamnés à la déportation (Louise Michel, enfant du quartier fut ensuite emprisonnée en Nouvelle-Calédonie).
Fin 1872, le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve le vœu fait en 1870 et choisit Montmartre pour construire l’Église évoquée. En 1873 il obtient de l’Assemblée Nationale une loi qui déclare d’utilité publique la Basilique, permettant ainsi que le terrain soit affecté à la construction d’une église qui sera la Basilique du Sacré-Coeur que nous connaissons aujourd’hui.
Montmartre est alors une commune indépendante jusqu’en 1860, date à laquelle la plus grande partie de Montmartre est annexée à Paris.
La Butte Montmartre fut colonisée par les artistes à partir du 19ème siècle : on pouvait y croiser Corot, Géricault, Renoir, Degas, Cézanne, Max Jacob, Apollinaire, Juan Gris, Vlaminck, Braque, Picasso etc.
Montmartre comprenait aussi des vignes qui donnaient un vin local. Depuis quelques années, a lieu la Fête des vendanges de Montmartre, qui rassemble plus de 500 000 personnes, le deuxième week-end d’octobre, chaque année (300 bouteilles vendues au profit d’œuvres caritatives).
De nombreuses célébrités sont nées à Montmartre : les acteurs Cassel, Jean Gabin, André Malraux, Jean Renoir, l’écrivain Robert Sabatier, Michel Sardou, Maurice Utrillo. Beaucoup d’autres (Comédiens, peintres, écrivains, musiciens, réalisateurs) ont vécus ou vivent encore à Montmartre : Jean Marais, Dalida, etc.
Commençons cette balade à Pigalle, sur la Place Pigalle, à la sortie du métro Place Pigalle (Lignes 2 et 12).
1. Pigalle, le départ vers la Basilique du Sacré-Coeur
Place du Quartier Saint Georges
75009 Paris
GPS : 48° 52′ 56″ Nord 2° 20′ 15″ Est
Pigalle est un quartier mais avant tout une place située dans le « 9ème quartier St Georges » qui s’appelait autrefois la « Place de la Barrière-Montmartre ».
En 1785 en effet, les fermiers généraux (Administration fiscale de l’époque) chargés de récolter les impôts royaux demandèrent à l’architecte Ledoux de cerner la capitale d’une enceinte fiscale, qui coupa la commune de Montmartre en deux : Montmartre intra-muros (le 9ème actuel) fut soumis aux taxes. L’arrondi de la place de la Place Pigalle s’est dessiné autour des trois arcades de la barrière d’octroi de Ledoux, démolies en 1861.
Les rues alentours de la Place Pigalle étaient, à la fin du XIXe siècle, un quartier d’ateliers de peintres et de cafés littéraires fréquentés par les « viveurs », danseurs, demi-mondaines. Le plus réputé fut la Nouvelle Athènes. Pigalle a inspiré une chanson célèbre de Georges Ulmer : « Un p’tit jet d’eau, une station de métro, entourée de bistrots, Pigalle… ». Au bord de la fontaine se tenait un marché aux modèles pour les peintres impressionnistes de la fin du 19è siècle comme Manet.
Au n° 13 (Hôtel Royal) de la Place Pigalle sont sculptés des chevaux ailés et des chimères du sculpteur du 18ème siècle Jean-Baptiste Pigalle. C’est son nom qui a donné celui de la place (et du quartier).
À voir aux environs immédiats :
- Café de la Nouvelle Athènes. 9 place Pigalle à Paris (France). Il a été de 1871 à la fin du XIXe siècle, un lieu de rencontre des artistes peintres du mouvement impressionniste. Il servit de décor à plusieurs tableaux célèbres, comme l’absinthe de Degas, et La Prune, de Manet. On y retrouve Suzanne Valadon dans le tableau « Au café la Nouvelle Athènes » peint en 1885 par Federico Zandomeneghi, peintre divisionniste italien.
- Musée de la vie romantique au 16 de la rue Chaptal, tout prêt de la Place Pigalle, dans l’hôtel Scheffer-Renan, ancienne demeure du peintre d’origine hollandaise Ary Scheffer (GPS : 48° 52′ 52″ Nord 2° 19′ 59″ Est). Au rez-de-chaussée du pavillon construit en 1830, le musée expose les souvenirs de la romancière George Sand, qui venait en voisine rendre visite au peintre. Les salons y restituent son art de vivre avec des peintures, dessins, sculptures, meubles, bijoux et objets de vitrine provenant de sa demeure de Nohant en Berry. À l’étage, les salles évoquent la mémoire d’Ary Scheffer comme de ses contemporains – et du philosophe Ernest Renan, devenu son neveu par alliance. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_de_la_vie_romantique)
Il s’agit d’un des quatorze Musées de la Ville de Paris gérés depuis le 1er janvier 2013 par l’établissement public administratif Paris Musées.
Prenez le Boulevard de Clichy à l’Ouest. A quelques dizaines de mètres vous trouvez la cité du Midi puis la Villa des Platanes.
2. Cité du Midi et Villa des Platanes
En quittant la place Pigalle, deux autres impasses verdoyantes donnent sur le boulevard de Clichy :
- La cité du midi longue de 100 m, qui débute au 48 Boulevard de Clichy, abrite les anciens bains-douche de Pigalle dont il reste la façade en carrelage à droite, ainsi qu’un atelier en bois
- La villa des platanes se cache au n° 58 : le portail en fer forgé (fermé par un code) donne dans une première cour paisible et rococo. Ce n’est que le début d’un remarquable ensemble monumental qui comporte plusieurs corps de bâtiments d’habitation et un agréable espace vert qui donne aussi rue Robert Planquette qui donne sur la rue Lepic. Cette réalisation est due à l’architecte Deloeuvre, en 1896.
Continuez Boulevard de Clichy. Sur la droite le Musée de l’Erotisme.
3. Musée de l’Erotisme
72 boulevard de Clichy
75018 Paris
http://www.musee-erotisme.com/fr/
Tel. 01 42 58 28 73
Ouvert tous les jours de 10.00 à 2.00 du matin
Accès
Métro : Stations Blanche ou Pigalle
Sur 4 niveaux, le musée expose un millier de pièces venues de tous les continents, du “fun-sexe” à l’art contemporain. Également expositions temporaires d’artistes internationaux.
Un peu plus loin, toujours sur le Boulevard de Clichy, le Moulin-Rouge.
4. Moulin-Rouge
82 Boulevard de Clichy
75018 Paris
Tel : 01 53 09 2 82
GPS : 48° 53′ 03″ Nord 2° 19′ 56″ Est
http://www.moulinrouge.fr/
Réservation en ligne : https://www.moulinrouge.fr/reservations?lang=fr
Accès
Métro : ligne 2 (Station Blanche)
Architectes : Adolphe Willette et Édouard Niermans
Le Moulin-Rouge (qui “n’a jamais moulu que la monnaie des clients”) fut lancé en 1889 (Exposition universelle, célébration du centenaire de la Révolution française et présentation de la tour Eiffel) par Joseph Oller et Charles Zidler. Près de la Place Pigalle, c’était un café-concert au rez-de-chaussée (où se produisait La Goulue, Valentin le Désossé) et un dancing en sous-sol. Puis jusqu’en 1914, le Moulin Rouge est le temple de l’opérette et d’autres revues plus ou moins scandaleuse (L’écrivain Colette qui joue dans le spectacle “le Rêve d’Égypte” échange un baiser sur scène avec sa maitresse la duchesse de Morny – la pièce est interdite). Mistinguett y fait ses débuts en 1907 et y crée plusieurs revues et chansons jusqu’à son départ de la scène et du Moulin Rouge en 1929.
En 1937, le Moulin Rouge devient alors le nightclub de Pigalle puis un dancing pendant la 2ème guerre mondiale. Edith Piaf y débute juste avant la libération de Paris en 1944, avec Yves Montant. A nouveau décoré en 1951, il est inauguré par le Président Coty.
Entre 1951 et 1960, des artistes célèbres se succèdent incluant Luis Mariano, Charles Trenet, Charles Aznavour, Line Renaud, Bourvil, Fernand Raynaud et Lena Horne. Le célèbre French Cancan, toujours présent, est bientôt chorégraphié par Ruggero Angeletti en 1955. Doris Haug fonde la troupe des « Doris Girls » au Moulin-Rouge en 1957 : au nombre de 4 au départ, elles sont aujourd’hui 100, dont 40 sur scène. Deux ans après, le Moulin-Rouge se transforme avec la création et l’aménagement d’un nouvel espace cuisine pour proposer à une clientèle de plus en plus internationale un « dîner-spectacle » avec une carte gastronomique et des revues qui vont acquérir une réputation mondiale. Au début de l’année 1960, La « Revue japonaise » crée l’événement. Entièrement composée d’artistes japonais, la revue lance le kabuki à Montmartre.
En 1962, c’est le départ d’une nouvelle ère : agrandissement de la salle, installation d’un aquarium géant et ballets aquatiques. En 1979, pour ses 90 ans, Ginger Rodgers est sur scène entouré de nombreuses stars. Le 23 novembre 1981 le Moulin-Rouge ferme exceptionnellement ses portes afin de présenter son spectacle devant la reine d’Angleterre, Élisabeth II. Le 4 février 1982, Liza Minnelli mène un show exceptionnel Deux galas sont organisés en 1984 : l’un pour Dean Martin et l’autre pour Frank Sinatra. Le 1er décembre 1986, le plus célèbre danseur classique du monde, Mikhaïl Barychnikov, crée au Moulin-Rouge un ballet original de Maurice Béjart.
Le 20 février 1988, à l’occasion du centenaire du Moulin-Rouge, la première de la revue « Formidable » est une « Royal Performance in Paris », l’une des plus prestigieuses manifestations officielles britanniques, à laquelle participe chaque année à Londres un membre de la famille royale. Pour la deuxième fois, elle s’est déroulée, en France, au Moulin-Rouge. Présidée en 1983 par la princesse Anne, le prince Edward en est l’invité d’honneur le 20 février 1988. En printemps 1989, à Londres, représentation exceptionnelle du Moulin-Rouge devant le prince et la princesse de Galles. Le 14 novembre 1999, c’est la dernière représentation de la Revue du Centenaire « Formidable », qui a accueilli, de 1988 à 1999, plus de 4,5 millions de spectateurs. La revue suivante « Féerie » est pour la première fois présentée le 23 décembre 1999. En février 2009, à l’occasion de l’année de la France au Brésil et dans le cadre du Carnaval de Rio, le Moulin-Rouge est invité au Carnaval de Rio à Copacabana
Dans la cité Véron, à droite après le Moulin Rouge, habitèrent Prévert et Vian.
Un peu plus loin, toujours en continuant Boulevard de Clichy, prenez à droite Avenue Rachel. A l’extrémité, continuez Avenue Principal. Vous êtes dans le cimetière de Montmartre.
5. Cimetière de Montmartre
20 avenue Rachel
75018 Paris
Tel : 01 53 42 36 30
Ouverture/fermeture
6 novembre au 15 mars : lundi au vendredi 8h, samedi à 8h30 et dimanche à 9h. Fermeture à 17h30
16 mars au 5 novembre : lundi au vendredi 8h, samedi à 8h30 et dimanche à 9h. Fermeture à 18h
GPS : 48° 53′ 16″ N 2° 19′ 49″ E
www pour trouver une tombe
(une brochure est disponible à l’entrée, tel. 01 43 87 64 24)
Juste au dessus de Pigalle, le cimetière de Montmartre, officiellement cimetière du Nord, a été inauguré le 1er janvier 1825. Il s’agit de la troisième plus grande nécropole parisienne, après celles du Père Lachaise et de Montparnasse, a égalité en surface avec le cimetière des Batignolles. Le cimetière compte 20 000 concessions et 500 personnes environ y sont inhumées chaque année. Sa superficie est de 11 hectares et le cimetière est enjambé par le pont de Caulaincourt, pont métallique construit en 1888.
Cimetière paisible très arboré (érables, marronniers, tilleuls et thuyas), avec terrasses, escaliers, de surplombs. Plusieurs centaines de personnalités historiques ou non y sont inhumées, telles que Berlioz, Dalida, Degas, Stendhal, Truffaut, Zola, Sacha Guitry.
Si vous recherchez une tombe particulière, vous devez appeler un des liens suivants :
Plan des sépultures des personnalités les plus demandées : cliquez ici
Plan de l’itinéraire des femmes : cliquez ici
Comme le cimetière est assez escarpé vous pouvez aussi obtenir le Plan du parcours accessible aux personnes à mobilité réduite : cliquez ici.
Après avoir visité quelques tombes qui peuvent vous intéresser, revenez par l’avenue Hector Berlioz, passer sous le pont de la rue de Caulincourt et quelques mètres plus loin, vous êtes devant la tombe de Dalida et son monument particulier.
6. Tombe de Dalida au cimetière de Montmartre
De son vrai nom Yolanda-Cristina Gigliotti, chanteuse et actrice. Elle a vécu une partie de sa vie à Montmartre et est enterrée dans la 18e division du cimetière.
Sortez du cimetière pour atteindre la rue Caulaincourt que vous remontez jusqu’à la rue Tourlaqueque vous prenez sur votre gauche.
7. Quartier des Abbesses
Au n° 5 rue Tourlaque, Toulouse-Lautrec installait Suzanne Valadon comme modèle derrière l’une des verrières d’angle.
Un peu plus haut, au n° 22 rue Tourlaque, la façade est recouverte de carreaux Art nouveau. L’intérieur protégé par un code est une cité d’artistes : les banals pavillons de l’Exposition universelle de 1889 transformés en ateliers à colombages accueillirent Renoir, Derain, Bonnard.
Revenir sur vos pas jusqu’à la rue Lepic : des statues antiques décorent la maison de rapport du siècle dernier.
Descendre rue Lepic puis rue des Abesses jusqu’à la rue Tholozé à gauche : au n° 10, le studio 28 est la salle d’art et d’essai de Montmartre. Le hall a été imaginé par Alexandre Trauner, le créateur des décors du film Hôtel du nord.
De la rue des Abbesses, vous croisez sur votre droite le Théâtre des Abbesses.
8. Théâtre des Abbesses, école de danse et logements sociaux
31 rue des Abbesses
75018 Paris
GPS : 48° 53′ 04″ Nord 2° 20′ 14″ Est
Tel : 01 42 74 22 77
www.theatredelaville-paris.com
Accès
Métro Abbesses (12)
Bus : lignes 54, 80, 95 à proximité.
Architectes Charles Vandenhove, Jacques Sequaris et Prudent de Wispelaere, 1992
Vandenhove a voulu respecter “l’architecture néo-classique” du quartier, en “rendant actuels” les frontons, les chapiteaux, les colonnes, les toits courbes en zinc, en utilisant de la pierre et du béton clair coloré dans la masse.
Très proche de Pigalle, ce Théâtre de danse contemporaine, musique du monde, musique classique est le 2ème théâtre de la Ville. Sa programmation est directement liée à celle du Théâtre de la Ville : les spectacles à succès de jeunes chorégraphes, compagnies, auteurs ou metteurs en scène peut leur permettre d’être programmés l’année suivante sur la scène du Théâtre de la Ville, place du Châtelet, pour une reprise ou une nouvelle création. En moyenne, le théâtre des Abbesses affiche une centaine de représentations par an.
Continuez rue des Abbesses jusqu’à l’Église Saint-Jean l’Évangéliste.
9. Église Saint-Jean l’Évangéliste
19 – 21 rue des Abbesses
75018 Paris
Tel : 01 46 06 43 96
GPS : 48° 53′ 02.78″ Nord 2° 20′ 16.38″ Est
Ouverture : 9 à 19 heures
Visite guidée de l’église organisée le quatrième dimanche du mois à 16 heures.
Accès
Métro : ligne 12 (Station Abbesses)
Architecte : Anatole de Baudot, en 1904
Ce projet d’église en béton armé fut choisi pour la modicité de son coût. Il fallu 10 ans pour la terminer (1904) à cause des entraves de l’administration qui n’accordait aucune confiance au béton et pour la première fois utilisé dans une église, mais encore recouvert de briques. Un procès fut intenté pour non-conformité avec les règles d’urbanisme à cause de ses planchers de 7 cm d’épaisseur et de ses piliers de 50 cm de diamètre seulement pour 25 mètres de hauteur. Il s’ensuivit une ordonnance de démolition non exécutée et une longue procédure.
L’architecte, disciple de Viollet-le-Duc, a exploité les nouvelles possibilités du béton armé, “à la fois ossature et enveloppe” car le nouveau matériau lui permettait une construction néo-gothique élancée. Le plan est sur deux niveaux, à cause de l’escarpement de la colline. La façade aux arcs croisés inspirés de l’architecture musulmane tranche avec l’intérieur Art nouveau.
Les trois grandes verrières hautes de la nef sont exécutées par le maître-verrier Jac Galland (mort en 1922) d’après des cartons de Ernest-Pascal Blanchard qui se rattachent à l’Art nouveau.
Le vitrail du chevet a été réalisé en 1901 par les frères Destournel et représente la Crucifixion. Au-dessous sont représentés les quatre évangélistes avec leurs symboles habituels.
Les sculptures de bronze et terre vernissée de Pierre Roche (1855-1922) décorent aussi le maître-autel dans le style 1900. Il a aussi réalisé le tympan de l’église représentant saint Jean l’Évangéliste entouré de deux anges.
Des fresques murales ont été restaurées en 1964 par le peintre Jordi Bonàs.
En 2007, le sculpteur et orfèvre Goudji, créé et réalise une cuve baptismale en pierre de Pontijou, fer forgé, argent et jaspe.
Quelques mètres plus loin, Place des Abbesses et l’entrée du métro rétro style Art Nouveau.
10. Place des Abbesses et verrière de la station de métro
75018 Paris
Accès
Métro : ligne 12 (Station Abbesses)
Cette place s’appelait Place de l’Abbaye jusqu’en 1867. La verrière de métro a été dessinée par Hector Guimard et conçues au début du XXe siècle dans un style Art nouveau. Celle-ci provient de la station Hôtel de Ville et remontée ici en 1976. Les escaliers d’accès en colimaçon ont été décorés de fleurs, de panoramas des toits de Paris etc. par les artistes de l’association Paris-Montmartre.
Sur la place, la bouche de métro est l’unique accès à la station Abbesses (la plus profonde de Paris), sur la ligne 12.
Revenir sur vos pas rue des Abbesses et prenez sur votre droite Passage des Abbesses jusqu’au Square Jehan-Rictus.
11. Square Jehan-Rictus et le Mur des “je t’aime”
75018 Paris
Tel : 06 52 18 01 72
http://www.montmartre-guide.com/histoires_montmartre/mur-des-je-t-aime/
GPS : 48° 53′ 05″ Nord 2° 20′ 19″ Est
Ouverture : 8 à 18 h
Accès
Métro : ligne 12 (Station Abbesses)
Gabriel Randon de Saint-Amand (1867-1933), dit Jehan-Rictus, est un poète français mort en 1933. On trouve dans le square des cerisiers à fleurs, des palmettes d’arbres fruitiers et de massifs d’arbustes (spirées, lauriers et plantes couvre-sol), un mail d’érables sycomores, des haies de charmilles, une collection botanique de roses anciennes et un jardin de plantes officinales entouré d’une pergola au centre duquel se trouve une fontaine.
Depuis 2000 il abrite aussi le Mur des “je t’aime”, une œuvre de Frédérique Baron et Claire Kito: Le Mur des “je t’aime” reproduit 311 « je t’aime » en 250 langues. Frédéric Baron demande tout d’abord à son frère, et plus tard à des voisins étrangers, d’écrire ces mots d’amour dans leur langue et recueille de cette manière des « je t’aime » dans plus de 300 langues et dialectes du monde entier. Claire Kito, calligraphe, les a ensuite rassemblés en une œuvre destinée à être réalisée sur plaques émaillées
Revenir ensuite rue des Abbesses, tournez à droite et prenez la première rue Ravignan, jusqu’à son extrémité, puis à gauche rue Garreau, enfin sur la droite Place Emile Goudeau.
12. Bateau-Lavoir
13 Place Emile Goudeau
75018 Paris
Cette bâtisse en bois sans doute dénommée ainsi par dérision, ouvrait au rez-de-chaussée sur la place et débouchait trois étages plus bas dans la rue Garreau. Au début du 20ème siècle, c’était un refuge mal chauffé qui servait d’ateliers improvisés à une “bande d’énergumènes” qui l’occupait, souvent d’origine étrangère et sans le sou. Ce fût à l’évidence le creuset de l’Art Moderne.
Après les Impressionnistes quelques année auparavant, ses occupants allaient mettre à mal les standards de la peinture classique. On y trouvait Apollinaire, Max Jacob, Mac Orlan, Modigliani, Van Dongen, Juan Gris… A son arrivée au Bateau Lavoir, Pablo Picasso révolutionna la peinture avec son célèbre tableau cubiste, peint en 1907: Les Demoiselles d’Avignon.
Ce lieu classé par André Malraux en 1969, le Bateau-Lavoir fut détruit par un incendie en 1970. Reconstruit en béton en 1978, il fut réaménagé en 25 ateliers attribués à de jeunes artistes qui y travaillent et créent le jour, sans y être logés.
Traversez la Place puis tournez à gauche rue d’Orchampt, prenez à gauche la rue Lepic sur quelques mètres vous êtes devant le Moulin de la Galette.
13. Le Moulin de la Galette – Les moulins de Montmartre
Au sommet de la butte Montmartre, une quinzaine de moulins broyaient du grain, mais aussi du plâtre, de la pierre, des oignons pour la parfumerie. Le dernier à être construit en 1834 est le “moulin Radet” (Chaque moulin avait un nom). Sur la crête de la rue Lepic, les 13 moulins fermèrent tous vers 1860 à cause de la minoterie industrielle. Aujourd’hui ne subsiste que 2 moulins : le Radet et le Blute-Fin rassemblés sous le nom de Moulin de la Galette et appartenant pendant des générations à la famille Debray. En 1834, le Blute-Fin ajoute une activité de guinguette appelée Moulin de la Galette. En 1870 l’enseigne est transférée au Radet avec une guinguette et un bal baptisé “Moulin de la Galette” (Galette : petit pain de seigle). Des artistes ont fréquenté le Moulin de la Galette, des écrivains en ont laissé des descriptions de fêtes, les peintres des tableaux merveilleux (Auguste Renoir, Vincent Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Eugène Cicéri, Ramon Casas, Isaac Israëls.
Aujourd’hui, le Moulin Blute-est inclus dans un “village résidentiel et privatif” donnant sur la place Marcel Aymé. Il peut être aperçu de la Rue Lepic ainsi que le Moulin Radet. Le Moulin de la Galette est le seul moulin à vent en état de marche.
Montée la rue Girardon et à gauche la Avenue Junot.
14. Maison Tzara
15 avenue Junot
75018 Paris
Architecte : Adolf Loos (1926)
En 1926, le poète dada Tristan Tzara fit construire par l’architecte autrichien Adolf Loos une maison qui résume sa démarche architecturale : l’essence de l’architecture moderne n’est pas dans la beauté des éléments qui composent un bâtiment mais dans la beauté des formes pures, les rapports que les volumes entretiennent entre eux. Cela apparait dans le contraste entre la légèreté du premier étage blanc évidé d’une loge rectangulaire, et le rez-de-chaussée en moellons.
Juste à gauche, au n° 13, c’est l’hôtel du dessinateur Poulbot acquit une fois le succès venu.
Revenir sur vos pas Avenue Junot et traversez à gauche le Square Suzanne-Buisson.
15. Square Suzanne-Buisson
Après les colonnes en pierre, la statue est celle de Saint-Denis.
Au n° 22, l’architecte Thiers conçut en 1927 cette villa-atelier (avec fontaine et patio) pour un sculpteur. D’autres ateliers Arts-Déco se situent dans l’avenue Junot. Ils remplacèrent dans les années 1920 les bicoques en planches.
L’avenue Junot a été percée à travers d’anciennes ruines romaines (dont on peut voir un vestige dans le mur de soutènement au début de la rue). Au n° 25, les petites maisons de la villa Léandre sont ombragées et verdoyantes.
A l’autre extrémité du Square, prenez à droite rue Simon Dereure et à son extrémité l’Allée des Brouillards.
16. L’allée des brouillards et son voisinage
On arrive d’abord place Dalida. Devant, le château des Brouillards et son fronton néoclassique datent du 18ème siècle. Ce nom de Brouillards semble provenir d’une époque lointaine où des sources affleuraient encore ce petit plateau, les vapeurs d’eau qui en émanaient au contact de l’air frais formaient une sorte de brume enveloppant tout le paysage si bien que la ferme et le moulin qui construits au XIIe siècle furent baptisés « des Brouillards ».
En ressortant prenez à gauche rue Girardon, puis à droite Place Constantin Pecqueur puis ensuite rue Saint-Vincent jusqu’à la rue des Saule et le Lapin Agile.
17. Cabaret le Lapin Agile
22 Rue des Saules
75018 Paris
Tel. 01 46 06 85 87
http://www.au-lapin-agile.com/
Ouvert tous les soirs de 21.00 à 1.00 – Fermé le lundi
Accès
Métro Lamarck-Caulaincourt
La maisonnette à l’enseigne du « Lapin agile » est l’ancien cabaret des « Assassins ». En 1880 le propriétaire confie au caricaturiste André Gill, familier des lieux, la confection d’une enseigne : le cabaret devient alors connu sous le nom Au Lapin à Gill, bientôt transformé en Lapin Agile
Racheté par Aristide Bruant en 1902, le cabaret fut le lieu de rendez-vous des écrivains, poètes et peintres montmartrois jusqu’à 1914. La décoration actuelle évoque encore Max Jacob, Fernand Léger ou la « plaisanterie » de Dorgelès : l’écrivain fit barbouiller par un âne une toile « abstraite » qui fut exposée au Salon des Indépendants, pour jouer un tour aux artistes fauves et cubistes du Bateau-Lavoir voisin. Poésie, chanson française classique et nouveaux talents : aujourd’hui le cabaret accueille de jeunes chanteurs qui font revivre les vieilles chansons françaises avant d’entonner leur répertoire. Une atmosphère unique et montmartroise. Pas d’micro, pas d’sono. Le public chante aussi !
Descendez rue des Saules et sur la gauche vous pouvez voir les vignes de Montmartre.
18. Le Clos de Montmartre
Angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent
En 1929, les habitants (menés par Francisque Poulbot, dessinateur du gamin pauvre montmartrois du même nom) ouvrirent un square sur l’ancien jardin d’Aristide Bruant pour empêcher la construction d’un HLM. On y planta en 1933 une vigne dite « au clos de Montmartre ». La Commanderie du Clos Montmartre est créée en 1983 par Maurice His, Président de la « République de Montmartre », entouré d’une dizaine de compagnons plus une femme. Le souhait des membres fondateurs, au-delà de leur goût pour le vin, était de donner une représentation officielle aux vignes de Montmartre.
La cueillette du raisin ne donne pas lieu à une manifestation publique particulière. Il est pressé dans les caves de la mairie du 18eme arrondissement.
Chaque année, au mois d’octobre est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées.
Le vin est alors vendu aux enchères sous l’appellation “Clos-Montmartre”. Le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte.
Continuez rue des Saules jusqu’à la rue de l’Abreuvoir et la Maison Rose.
19. La Maison rose
Au n° 2 rue de l’Abreuvoir, elle est connue en raison de la peinture d’Utrillo qui la représente.
Rue des Saules, presque en face de la rue de l’Abreuvoir, prenez rue Cartot pour arriver au Musée de Montmartre.
20. Musée de Montmartre – Jardin Renoir
12 – 14 rue Cortot
75018 Paris
www.museedemontmartre.fr/
Tel : 01 49 25 89 39
Ouvert 10.00-18.00
Accès
Métro : Ligne 2 (Station Anvers puis funiculaire de Montmartre ou station Abbesses puis Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot), Lamarck-Caulaincourt
Bâtie en 1680, on a longtemps cru que la maison a d’abord été la maison champêtre d’un acteur de la troupe de Molière.Ce qui ne semble pas la réalité.
Le 12 rue Cortot a accueilli de nombreux artistes : Auguste Renoir y loua un atelier en 1876 (deux pièces sous le toit et une ancienne écurie au rez-de-chaussée pour y ranger sa toile et son chevalet) et réalisa pendant son séjour des toiles majeures telles que Le Bal du moulin de la Galette, La Balançoire et Jardin de la rue Cortot à Montmartre.
Y vécurent également Suzanne Valadon et son fils, Maurice Utrillo, André Utter (mari de Suzanne Valadon et aussi peintre), Émile Bernard.
Les peintres “fauves” Othon Friesz et Raoul Dufy, Démétrios Galanis,Francisque Poulbot, Léon Bloy, Pierre Reverdy ont aussi habité cette maison.Le Musée de Montmartre ouvert en 1960, retrace la vie du vieux village de Montmartre. Très instructif et intéressant.
Continuez rue Cartot, jusqu’au 21.
21. Placard d’Erik Satie
6 rue Cortot
75018 Paris
Tel. 01 42 78 15 18
Visite sur Rendez Vous.
Accès
Métro : Ligne 2 (Station Anvers puis funiculaire de Montmartre ou station Abbesses puis Montmartrobus, arrêt Saules-Cortot).
Le compositeur Erik Satie habitait à la fin du 19ème siècle une petite chambre qu’il appelait son placard. Elle a été transformée en petit musée-boite à surprises où l’on voit des partitions, des manuscrits, une gravure de Picasso, des projets pour le ballet Parade et entendre ses Gymnopédies .
Note
Les gymnopédies (en grec ancien Γυμνοπαιδία / Gumnopaidía) étaient des festivités religieuses tenues à Sparte, en juillet, en l’honneur d’Apollon et en hommage aux guerriers morts à la bataille des Champions.
C’est après avoir lu Salammbô de Gustave Flaubert que Satie a l’idée de pièces pour piano inspirées par les danses de l’antiquité grecque. La série de 3 pièces musicales entre dans la catégorie des œuvres de sa période Montmartroise. Elles furent publiées pour la première fois par son père Alfred Satie, mais ne connurent une vraie popularité qu’à partir de 1910, quand la jeune génération de compositeurs et d’interprètes français de l’époque découvrit sa musique.
Revenir rue Cortot pour reprendre rue des Saules sur votre gauche jusqu’à la rue Norvins, et sur la droite Place Jean-Baptiste Clément.
22. Place Jean-Baptiste Clément et rue Norvins
La Place Clément est en fait une rue. Elle est bordée de plusieurs anciennes maisons. Au n° 22 de la rue Norvins, M. Sandrin fit construire une grande villa en 1774 qui devint un lieu de repos au 19ème siècle ayant accueilli Gérard de Nerval.
Revenir rue Norvins jusqu’à la rue Poulbot à prendre sur votre droite.
23. Espace Montmartre-Salvador Dali
11 rue Poulbot
75018 Paris
Tel. 01 42 64 40 10
Ouvert de 10.00-18.00) – Ouvert les 25 décembre, 31 décembre et 1er janvier – Nocturne du 1er juillet au 31 août : Fermeture à 20h.
Accès
L’espace Dalí se situe à 30 mètres de la place.
Accès
Métro : Anvers (ligne 2), Abbesses ou Lamarck-Caulaincourt (ligne 12).
Bus : n°54, n°80,
Montmartrobus.
Funiculaire de Montmartre (inclus dans les cartes mensuelles RATP)
Le petit-train de Montmartre : Il vous conduira de la place Pigalle au parvis du Sacré-Coeur (payant).
Deux vastes sous-sols exposent des sculptures, des gravures, des lithographies, des anamorphoses de l’artiste surréaliste. La mise en scène théâtrale, l’éclairage, les interventions de la voix de Dali créent un climat étrange non dénué d’humour. Le musée compte plus de 300 œuvres originales, représentant son monde fantasmagorique
Continuez rue Poulbot puis en face “Place du Calvaire”, ensuite à gauche Place du tertre.
24. Place du Tertre
75018 Paris
Cette ancienne place publique ouverte contre le mur de clôture de l’abbaye de Montmartre en 1635 a été fréquentée, de la fin du 18è siècle jusqu’au début de la Première Guerre mondiale, par toute la bohème qui vivait à Montmartre : peintres, chansonniers et poètes. Picasso et Utrillo y vivaient.
Avec ses nombreux artistes dressant leur chevalet chaque jour, elle est un des lieux de Paris les plus visités par les touristes. Ce « carré aux artistes » est divisé en 149 emplacements de 1m² chacun et permet à deux peintres de se relayer.
Vous pouvez encore voir la première mairie de Montmartre, installée en 1790 au domicile du premier maire, Félix Desportes, et le restaurant À la Mère Catherine, fondé en 1793. . C’est au restaurant de la mère Catherine que le mot russe bistro (« vite ») fit son apparition, amené par les occupants russes qui campèrent en 1814 sur la butte, à la chute de Napoléon.
Au n° 21 se trouve le syndicat d’initiative du vieux Montmartre (Tel. 01 42 62 21 21, dépliants, visites guidées).
S’ouvrant au nord de la place du Tertre, la rue Saint-Rustique (du nom du compagnon de Saint Denis) est vieille de 9 siècles. Elle a gardé ses pavés et son caniveau central.
Il existe plusieurs restaurants sur la place. Ce ne sera pas tout à fait de la gastronomie à la française et le rapport qualité/prix pas très avantageux. Mais il existe aussi une multitude de restaurants/bistrots dans toues les rues adjacentes.
Traversez la Place du Tertre en diagonale pour prendre à gauche la rue du Mont Cenis. Traversez sur la droite pour atteindre l’entrée de l’église Saint-Pierre de Montmartre.
25. Saint Pierre de Montmartre, à côté du Sacré-Coeur
2 Rue du Mont Cenis
75018 Paris
Tel : 01 46 06 57 63
GPS : 48° 53′ 12″ Nord 2° 20′ 31″ Est
Ouverture : 9h – 19h00
A proximité du Sacré-Coeur, à l’emplacement d’un temple de Mars devenu église mérovingienne au 5ème siècle, les Bénédictines de l’abbaye de Montmartre reconstruisirent l’église en 1147. L’intérieur roman (sauf la voûte d’ogive gothique et quelques remplois gallo-romains en 1470) est le seul vestige de l’abbaye. Fermée lors de la Révolution, l’église reçut une tour destinée au télégraphe de Chappe en 1794, en service jusque 1844. Par manque de travaux, la fermeture de l’église semblait définitive en 1896. Son sauvetage ne fut prise qu’à la dernière minute. La restauration est alors entreprise sous la direction de Louis Sauvageot entre 1900 et 1905, et l’église Saint-Pierre obtient alors son visage actuel.
A côté se trouve le cimetière du Calvaire. Fermé en 1823, devenu site classé, le plus petit et ancien cimetière de Paris n’est ouvert que le 1er novembre.
Traversez la rue du Cardinal Guibert, vous êtes à quelques mètres du Sacré-Coeur.
26. Sacré-Coeur
Place du parvis du Sacré-Cœur
35 Rue du Chevalier de la Barre
75018 Paris
http://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/informations-pratiques/
Tel : 01 53 41 89 00
Ouverture : 6h00 à 22h30
Ouverture pour la nuit de l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement : cliquez ici
Accès
Métro, bus, funiculaire, trains touristiques
Note :
La Butte de Montmartre est desservie par 4 stations de métro. Les stations Abbesses sur la ligne 12 et Anvers sur la ligne 2 qui ont l’altitude la plus élevée, sont tout de même 50 m au dessous de celle de la Basilique du Sacré-cœur. Les deux autres sont encore plus en profondeur. D’où l’utilisé du « Montmartobus » et du funiculaire.Stations de métro
Station Jules Joffrin (M° 12) + Montmartrobus (arrêt Place du Tertre)
Station Pigalle Pigalle (M° 12, M° 2) + Montmartrobus (arrêt Norvins)
Station Anvers (M° 2) + Funiculaire (un ticket de métro) ou escaliers
Station Abbesses (M° 12) + Funiculaire (un ticket de métro) ou escaliers
N’hésitez pas à contacter le plan de la RATP : (…)
Funiculaire :
Gare Basse : Rue Tardieu
Gare haute : Rue Saint Eleuthère
Horaires : 06H15 – 0H45
Départ toutes les 5 minutes.
Montmartrobus : le bus de Montmartre
Place Pigalle : premier départ 7h50 – dernier départ 0h52
Place Jules Joffrin : premier départ 7h30 – dernier départ 0h35
Départ toutes les 12 minutes.
Bus : lignes 30 ; 54 ; 85 ; 80 ; 67 ; 74 ; 95
Personnes à mobilité réduite : une rampe d’accès et un ascenseur sont situés au 35, rue du Chevalier de la Barre, à l’arrière de la Basilique. Horaires d’ouverture habituels : 9h30-17h30. Pour vérifier les horaires d’ouverture : tel 01 53 41 89 00.
Parkings : au bas de la Butte seulement et à quelques pas du Moulin Rouge : parkings Rédélé, Clichy Montmartre, Garage Mansart, et Square Anvers (24/24h et 7/7j.
Architectes : Paul Abadie, Lucien Magne, Honoré Daumet, Jean-Charles Laisné, Jean-Louis Holot, Henri-Pierre-Marie Rauline
Hauteur de la Basilique : 83 m
Depuis la nuit des temps, Montmartre a été un lieu de culte : les Druides gaulois, les Romains avec leurs temples, culte chrétien au IIIème siècle avec le martyre de l’évêque Denis, l’Église Saint-Pierre, la plus ancienne de Paris, reconstruite près de l’Abbaye Royale de Montmartre au XIIè siècle par le roi Louis VI et sa femme Adélaïde de Savoie… enfin la basilique du Sacré-Coeur conçue en 1873 comme lieu expiatoire des « exactions » commises par la Commune. Financée par 10 millions de fidèles dont les dons récoltés en un demi-siècle sont de 46 millions de francs, la construction de la Basilique du Sacré-Coeur n’a été achevée qu’en 1914 à cause des oppositions au projet (Expropriation de terrains) et de la présence des carrières (de plâtre). Elle ne fut consacrée que le 16 octobre 1919 à cause de la guerre. La basilique du Sacré-Coeur est ancrée sur des fondations très profondes (83 piliers enterrés qui font dire à certains que c’est la basilique du Sacré-Coeur qui soutient la butte). La blanche façade romano-byzantine est caractéristique du goût du 19è siècle. L’intérieur est décoré de mosaïques de Merson. Le dôme offre un remarquable point de vue sur la capitale.
La Basilique du Sacré-Cœur est vouée à l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. Depuis 1885, des fidèles — hommes, femmes et enfants de toutes conditions et de tous horizons — se relayent dans la basilique pour réciter une prière ininterrompue, de jour comme de nuit. Appelée l’Adoration perpétuelle, cette prière est la mission que la Basilique a reçue à sa consécration : une mission d’intercession constante pour l’Église et le monde. La nuit (après 22h30 et jusqu’à 6h), seules les personnes inscrites pour participer à cette prière sont autorisées à l’intérieur de la Basilique de Sacré-Coeur (http://www.sacre-coeur-montmartre.com/francais/la-nuit-d-adoration/article/inscription-en-nuit-d-adoration)
Revenez rue du Cardinal Guibert et descendez en direction de le rue Azais puis prenez l’escalier “Rue Foyatier” jusqu’à la gare haute du Funiculaire – ou continuez pour descendre par l’escalier.
27. Le funiculaire de Montmartre : la descente facile vers le bas de la Butte et Pigalle
75018 Paris
Ouvert en juillet 1900, il a été entièrement rénové en 1935 puis en 1991. Long de cent huit mètres, il gravit les trente-six mètres de dénivelé en moins d’une minute trente et pour un ticket de métro. Ouvert sept jours sur sept de 6 heures à 0 h 45, il a transporté 3 152 786 voyageurs en 2013.Mais vous avez bien sûr le choix de descendre par l’escalier parallèle au Funiculaire appelés « Place Foyatier » puis dans sa partie basse, « Place Suzanne Valadon » .
28. Les escaliers de la Butte : la descente sportive vers Pigalle
L’escalier qui longe le funiculaire s’appelle « La rue Foyatier » qui prolonge la « Rue Suzanne Valadon ». Il est de plus de deux cent vingt marches et vous permet d’atteindre la Basilique du Sacré-Cœur, tout comme le funiculaire. Il est aussi possible de monter jusqu’au Sacré-Cœur par plusieurs escaliers dans le Square Louise Michel.
Mais il y a aussi de nombreux autres escaliers sur la Butte. Vous aurez certainement l’occasion de les emprunter lors de votre visite. Certains souffrent de les monter, d’autres les ont chanté (« Ils sont durs paraît-il aux miséreux… »). La liste de ces escaliers est longue. Nous en avons cité quelques uns ci-dessous :
Escalier Paul Albert, « Littérateur »
Escalier de la rue Utrillo
Passage Cottin
Escalier de la rue du Chevalier de la Barre : Il débouche devant le jardin de la Turlure, à deux pas du Sacré-Cœur. Il faut venir la nuit regarder ses pavés qui se transforment en ciel étoilé. C’est Alekan, chef opérateur et le sculpteur Patrick Rimoux, qui ont reproduit avec des fibres optiques, les constellations du 1er janvier et du 1er juillet.
En descendant rue Lamarck, vous tombez sur les escaliers de la rue Becquerel.
De l’autre côté de la rue Lamarck, un terrain de pétanque toujours fréquenté et un autre escalier, rue de la Bonne : Il y avait là une des fontaines de Montmartre dont l’eau était réputée.
Un peu plus bas, l’escalier de la rue du Mont-Cenis. Un des plus longs de la Butte. Il est plus orienté vers le nord que vers l’est.
La balade se termine ici. Vous pouvez redescendre vers Pigalle par le Funiculaire si vous êtes fatigués ou par l’escalier, au choix. Vous pouvez aussi enchaîner une des balades C (https://paris-guide-web.com/montmartre/) ou D (https://paris-guide-web.com/place-du-tertre/) qui vous ramènera au bas de la Butte Montmartre.
Nous espérons que cette balade a été instructive et plaisante. Pour d’autres balades, voir notre page d’acceuil en cliquant ici.
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